LE MOINS SECT'HAIR - Quel est le rapport entre un accord avec le Front national et un cheveu ? Non, il ne s'agit pas d'une blague, mais d'un résumé à peine caricatural d'une petite partie de l'interview de Dominique de Villepin mardi 10 septembre sur Radio Classique.
Interrogé sur l'appel de François Fillon à voter "pour le moins sectaire" entre le FN et le PS, dimanche sur Europe 1, l'ancien ministre des Affaires etrangères a fait appel à une métaphore un poil - si l'on peut dire - déroutante :
En politique, on peut couper les cheveux en deux, mais quand on les coupe en quatre...
L'entorse de François Fillon au "Front républicain", consistant à appeler à voter contre le Front national en cas d'élimination au premier tour, a embarrassé l'UMP et indigné le Parti socialiste.
Difficile pour autant de voir là un quelconque rapport avec ces cheveux coupés en deux... L'intervieweur, Guillaume Durand, dit n'être "pas coiffeur" et ne pas comprendre le sens de la métaphore. Dominique de Villepin répond :
C'est pourtant simple ! Les couper en quatre, c’est prendre le risque de semer le doute, l’incompréhension…
Cela revient-il à dire que François Fillon a tort de procéder ainsi ?, relance Guillaume Durand :
Il prend ses responsablités… Sur ces questions, Jacques Chirac a fixé une ligne, qui reste celle de la famille UMP : ne jamais faire de compromis avec le Front national.
C’est une ligne claire, qui peut être comprise par tout le monde, en politique il faut faire clair.
Faire clair, sauf quand on ne résiste pas à l'envie d'une petite métaphore... tirée par les cheveux ?