SYM-PA - François Fillon n’imprime jamais autant que lorsqu’il s’attaque à Nicolas Sarkozy (sauf quand il fait un livre qui marche plutôt pas si mal en librairies ). Alors que le président de LR, après une parenthèse à Abu Dhabi pour une conférence, a décidé de renouer avec les déplacements de terrain, incognitos, en province, ses adversaires pour la primaire de la droite et du centre moquent son côté hors sol.
Et c’est sur ce point que le "collaborateur" François Fillon attaque son ancien "patron" de l'Elysée. Ainsi confie-t-il à l’Opinion de ce vendredi 15 janvier que Nicolas Sarkozy est "dans une bulle totale". Et d’ajouter dans une diatribe sur la déconnexion de l’ancien président qui ne devrait pas contribuer à réconcilier les deux hommes :
"Totalement en dehors de la vie. Lorsque l’on n’est plus au pouvoir, il faut conduire sa voiture, aller au supermarché. Entouré de l’équipe à laquelle il a droit en tant qu’ancien président, il est enfermé dans sa boîte.
"
Nicolas Sarkozy serait donc hors sol, en complet décalage avec la réalité et les Français, selon François Fillon. Un sentiment que semble partager l’un des bras droit d’Alain Juppé, autre rival de Nicolas Sarkozy pour la primaire de la droite et du centre. Toujours à l’Opinion, Edouard Philippe, député-maire LR du Havre, abonde dans le sens de François Fillon, racontant la venue de l’ancien chef de l’Etat à Rouen pendant la campagne des régionales :
"Il s’est fait déposer devant la fédération départementale du parti, où il a rencontré quelques élus. Ensuite il a parcouru à pied les quelques mètres qui séparaient celle-ci de la salle où se tenait le meeting. Il y est entré par l’arrière et est monté directement dans sa loge. Puis il est descendu sur scène pour faire son discours. Il est remonté dans sa loge, avant de redescendre pour s’engouffrer dans sa voiture. C’est bien simple, il n’a croisé personne.
"
Des propos durs à l’encontre de Nicolas Sarkozy que son entourage tente de minimiser. Surtout, une "courbe" que le patron de LR va tenter d’inverser en sillonnant le pays. Comme ont déjà commencé à le faire la plupart des candidats plus ou moins déclarés à la primaire.