COURS D’HISTOIRE – La pilule ne passe toujours pas. Henri Guaino, qui soutient fermement la manifestation anti-mariage gay du dimanche 24 mars, livre "sa" vérité sur le refus par la préfecture de Paris de voir Frigide Barjot défiler sur les Champs Elysées.
Dans un entretien paru dans Le Figaro du vendredi 22 mars, le député UMP justifie le choix des Champs-Élysées, comparant la manifestation de dimanche avec la contre manifestion gaulliste qu’avait connu Paris le 30 mai 68 :
En refusant les Champs-Élysées aux manifestants, le gouvernement s’est comporté de façon antirépublicaine. En 1968, c’est là que le peuple français s’est levé pour s’opposer à la destruction de toute la société.
L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy explique alors que, selon lui, ce refus traduit une chose simple : la gauche d’aujourd’hui craint une issue identique que celle du 30 mai 68, qui pourrait être provoqué par les anti-mariage gay.
Il est certain qu’une gauche post-soixante-huitarde ne voulait pas revoir ces images. Voila la vérité.
Henri Guaino, déjà présent à la "manif' pour tous" du 13 janvier 2013, est un habitué des comparaisons historiques dans ses discours. En juillet 2012, il avait comparé François Hollande aux "notables apeurés" qui ont fui à Vichy après l’armistice, ou encore en mars 2011, comparant les révolutions arabes à celle de 1789.