La loi sur la prostitution, très peu pour lui. Invité de LCI le 26 novembre en début de soirée, le numéro 2 du Front national Louis Aliot a estimé que les préconisations de cette loi allaient "pénaliser un système social" :
On pénalise presque un système social, quelque chose qui existe depuis très longtemps, qui quelque fois va à l’encontre à la fois des intérêts des prostituées elles-mêmes et à la fois des clients et du climat général.
Je trouve que c’est une mauvaise idée. Et on ne s’attaque pas au problème principal du trafic qui est le problème principal de la prostitution aujourd’hui
La proposition de loi "renforçant la lutte contre le système prostitutionnel" menée par les socialistes Catherine Coutelle et Maud Olivier comporte quatre volets.
Le premier vise à mieux lutter contre la traite et le proxénétisme, le second aide les prostitué(e)s à sortir de la prostitution, le troisième s'intéresse à l'éducation et à la prévention de la jeunesse et le quatrième, le plus polémique, concerne la pénalisation du client. Ce dernier devrait être puni de 1.500 euros d'amende en cas d'achat d'acte sexuel. Les prostitué(e)s, en revanche, ne devraient plus être poursuivies pour racolage public. Il s'agit d'un renversement de la charge, de la personne prostituée au client.
Si Louis Aliot estime que l'on "pénalise un système social", d'autres, comme l'UMP Guy Geoffroy, s'élèvent contre cette idée que la prostitution "est le plus vieux métier du monde". Pour lui, il s'agit de "la plus grande souffrance depuis l'origine du monde, imposée par la force ou par l'argent".
Le débat autour de la proposition de loi prostitution doit arriver à l'Assemblée ce mercredi 27 novembre ou, plus probablement pour cause d'agenda surchargé, vendredi 29 novembre. Un vote solennel est organisé le mercredi 4 décembre.
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