Après Cahuzac, seul le philosophe Michel Serres "aurait été élu à gauche" dans le Lot-et-Garonne selon Delaunay

Publié à 07h20, le 15 août 2013 , Modifié à 07h33, le 15 août 2013

Après Cahuzac, seul le philosophe Michel Serres "aurait été élu à gauche" dans le Lot-et-Garonne selon Delaunay
Michel Serres (2009) et Michèle Delaunay (2013) via Maxppp

Pour cette deuxième semaine de vacances, la ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie fait part sur son blog des "pistes de travail" qu'elle présentera au séminaire gouvernemental de rentrée du 19 août concernant "la place et le rôle des âgés dans la société". Et au milieu de cette liste d'idées, Michèle Delaunay confesse qu'à ses yeux, seul le philosophe Michel Serres aurait pu l'emporter, à gauche, lors de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot de juin, pour succéder à Jérôme Cahuzac.

La ministre estime tout d'abord qu'aucune limite d'âge ne devrait être acceptée en politique :

C’est le nombre de mandats identiques successifs qui est le danger. Si un octogénaire souhaitait se présenter pour la première fois aux législatives et était élu, c’est assurément qu’il avait l’énergie pour accomplir son mandat.

Et de partager "un secret" avec ses lecteurs sur le philosophe originaire d'Agen :

Je vais même vous dire un secret : après la démission de Jérôme Cahuzac, je pense qu’une seule personne aurait été élue à gauche à Agen : ce même Michel Serres [82 ans, ndlr], son accent rocailleux et sa pétillante intelligence.

Je n’ai osé ni lui en parler, ni en parler tout court.

Le candidat désigné par la gauche lors de cette législative partielle, Bernard Barral, n'était pas parvenu jusqu'au second tour. Dans un duel UMP-FN, le candidat de droite Jean-Louis Costes l'avait finalement emporté.

Michèle Delaunay estime dans ce même billet de blog qu'il faudrait "reconnaître et célébrer l'action des âgés", notamment dans la culture. C'est là que le nom de Michel Serres apparait une première fois. La ministre pense qu'il fait partie de ces âgés qu'on ne pense jamais à "couronner et à mettre en valeurs", tout comme Régis Debray ou Emmanuelle Riva, que la ministre aurait tant aimé voir gagner l'Oscar de la meilleure acrice pour le film "Amour".

BONUS TRACK :

Dans un autre billet de blog, posté également le 14 août, Michèle Delaunay revient sur les réactions survenues après la griffure d'un enfant par son chien sur la plage d'Hossegor et le relai médiatique qui a suivi.

La ministre avait déjà invoqué son droit à la vie privée pour ces "modestes évènements". Dans ce nouveau billet, elle se dit "effarée, effrayée, attristée" lorsque elle "lit les tweets et commentaires sans contrôle ni réflexion sur les journaux en ligne et sur twitter". Et ajoute que ce "tumulte" a gâché sa dernière semaine de vacances :

La quiétude, le plaisir, la beauté des lieux les premiers jours ont été comme effacés. Le tumulte les a recouvert.

Douceur de l’air, minuscules moineaux guettant une poignée de graines sur la murette, museau tranquille de mon chien collé au sol, paix de quelques heures ou de quelques jours, quel rideau les recouvre ?

Derniers soirs dont je suis comme chassée.

Du rab sur le Lab

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