RECONVERSION - "Je suis une journaliste engagée, et alors ?" Depuis près d’un an, Roselyne Bachelot a franchi le Rubicon pour passer de la politique à la télévision. Jusqu’à demander sa carte de presse.
Invitée du Grand direct des médias, mercredi 14 août sur Europe 1, l’ancienne ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy a fait le bilan de l’an I de sa reconversion médiatique. Et Roselyne Bachelot d’affirmer qu’elle a ouvert une brèche. Ce que "certains de ses amis" ont pris pour une trahison :
J’ai peut-être levé une inhibition. Peut-être parce que j’ai pu constater les rapports pervers entre les politiques et le monde des médias.
Chez mes amis, au départ, avoir accepté de travailler dans le monde des médias a été ressenti par certains presque comme une trahison parce que les journalistes sont considérés comme des ennemis.
Une brèche suivie depuis par Daniel Cohn-Bendit, futur chroniqueur de la matinale d’Europe 1, ou par Jeannette Bougrab qui, elle, devient chroniqueuse au Grand Journal de Canal présenté à la rentrée par Antoine de Caunes.
Quels politiques pourraient, selon elle, marcher aussi sur ses pas et faire un bon ou une bonne animatrice ? Pour Roselyne Bachelot, il n’y a aucun doute, Christiane Taubira remplirait parfaitement le rôle.
Dans le gouvernement actuel, Christiane Taubira ferait une merveilleuse cheffe de file d’une émission culturelle et politique. Je la vois très très bien dans ce rôle.
Et de développer pourquoi l’actuelle garde des Sceaux, qui a porté la loi sur le mariage homosexuel, soutenue par Roselyne Bachelot, ferait l’affaire :
Je l’ai regardé à la télévision lors du débat sur le mariage pour tous, elle était absolument sensationnelle.
Et à l’UMP ?
Surprise, la pharmacienne de formation, proche de François Fillon, verrait bien… Jean-François Copé – qu’elle ne porte pas particulièrement dans son cœur - dans le rôle de l’animateur télé.
Pourquoi le président de l’UMP ? "Il s’exprime extrêmement bien dans les médias, il pourrait tout à fait faire ce métier", explique-t-elle.