Publié à 17h45, le 30 juin 2015 , Modifié à 16h54, le 05 juillet 2015

Pour se défendre, Thomas Thévenoud évoque les déboires judiciaires de Patrick Balkany et Jean-Christophe Cambadélis

© PHILIPPE MERLE AFP

SUIVEZ SON REGARD - "Quand je me compare, je me rassure". La formule est de Nicolas Sarkozy et il l'utilise à foison pendant ses one-man shows, euh pardon ses meetings, pour critiquer l'action du président de la République. Sauf que la formule illustre aussi très bien la méthode de défense de Thomas Thévenoud. 

Après avoir évoqué Vichy et les nazis, avoir clamé ne pas être un autre Jérôme Cahuzac, l'éphémère secrétaire d'État au Commerce extérieur a décidé de se comparer à d'autres responsables politiques dans sa stratégie de défense. Et visiblement, le cas de Patrick Balkany, député des Hauts-de-Seine en proie à quelques soucis judiciaires semble l'inspirer. Tout comme celui de son ancien patron, Jean-Christophe Cambadélis, déjà condamné par la justice d'ailleurs.

Cité par l'Express du 1er juillet, il dit :

"

J'ai été con, je serais encore au gouvernement. Putain, je n'ai volé personne. Regardez le député Patrick Balkany avec ses affaires, regardez Cambadélis, lui, il a été condamné deux fois !

"

Puis, le malade atteint de "phobie administrative" de poursuivre :

"

J'admire François Mitterrand, mais il n'aurait pas tenu trois semaines comme président, avec la francisque, les écoutes téléphoniques, Mazarine.

"

Expliquant être devenu une "bête de foire", le député de Saône-et-Loire, qui souhaite le rester, rappelle qu'il s'est acquitté de toutes les pénalités sur ces impôts. Pas de quoi le ranger dans la même catégorie que Cambadélis et Balkany donc. 

[BONUS TRACK]

Pour se sortir de cette tornade médiatique, avec l'apparition du mème Thévenoud, le député a une échappatoire : citer du Balzac. Comme l'explique le journaliste de l'hebdomadaire, il a regroupé dans un tiroir les oeuvres complètes de Honoré de Balzac. Et il s'amuse à citer une phrase complète extraite du Lys dans la Vallée. La voici :

"

La morale a ses ruisseaux d'où les gens déshonorés essaient de faire jaillir sur les plus nobles personnes dans la boue dans laquelle ils se noient.

"

"C'est beau, quand même ? " conclut le député. 

Sauf que cette envolée lyrique ne semble pas toucher sa femme, comme l'explique le député lui-même :

"

Bon, ma femme me dit qu'on n'y comprend rien.

"

On vous laisse seuls juges.