La disparition de LR est-elle inéluctable ? Non selon Virginie Calmels. Le parti peut continuer à réunir ceux qui veulent tendre la main à Emmanuel Macron jusqu’à Sens Commun. Pour Virginie Calmels, la scission – redoutée par certains - peut être évité si son parti laisse de côté les questions sociétales, pour se concentrer sur le régalien. Interrogée sur Radio Classique ce mercredi 17 mai, l’adjointe au maire d’Alain Juppé s’exprime ainsi :
"Je pense que l’on peut cohabiter, parce que le sociétal n’est pas ce qu’il y a de majeur au sein d’une action politique. Ce qu’il y a de majeur pour moi au sein d’une action politique, c’est le régalien, c’est la défense de la sécurité, c’est la protection du pouvoir d’achat, c’est la baisse des impôts.
"
En clair, toutes les tendances LR peuvent cohabiter dans le même parti si… on ne parle plus trop des sujets de société : mariage pour tous, de la GPA, de l’IVG, de la moralisation de la vie publique ou de la dépénalisation du cannabis (entre autres…).
Une argumentation un peu bancale. Sur Sens Commun, elle explique :
"Je n’ai rien de commun avec Sens Commun, si ce n’est l’ouverture à la société civile. Ça a fait rentrer en politique des gens de la société civile. Moi je suis progressiste, je crois à l’adoption pour tous et ainsi de suite.
"
Quant aux signataires de l’appel à répondre à "la main tendue" d’Emmanuel Macron , elle ne leur jette pas la pierre, au contraire :
"J’aurais pu signer cet appel des 173, parce que je suis libérale, humaniste, progressiste, pro-européenne… J’ai beaucoup de points communs sur certaines choses avec ce que veut faire Emmanuel Macron dans la modernisation de la vie publique, l’ouverture à la société.
"
Si Virginie Calmels ne l'a pas fait, c'est pour la raison suivante :
"Je trouve que c’est enjamber les législatives. Je trouve que ceux qui font ça montrent une précipitation à essayer de dire 'on est Macron-compatible'. Mais c’est aux français de dire aujourd’hui s’ils ont voté Emmanuel Macron parce qu’il était face à Marine Le Pen, ce que j’ai fait et que beaucoup de gens de droite ont fait. Ou si, in fine, ils adhèrent au projet Macron.
"