Les "100 jours" de François Hollande sont partout. A la une des médias, qui ont même commencé à faire le bilan des cent premiers jours du quinquennat le week-end du 13 août, soit deux jours avant la date exacte, et dans la bouche de l'opposition qui dresse un bilan négatif de ce début de mandat.
Mais quels sont les éléments de langage de la gauche ? Ce 14 août, le mot d'ordre semble être "relativiser l'importance de la date". Les cent jours sont un cap symbolique qui ne veut rien dire en soi. Exemple avec un "conseiller" dans Le Figaro :
"François Hollande ne fait pas ce calcul des 100 jours. Ce calcul, c'est vous qui le faites."
Petite phrase qui résonne dans la bouche de Manuel Valls sur France Info:
"Vous savez, cette date des 100 jours est symbolique pour vous, mais elle ne l'est pas pour le président, ni pour le gouvernement et encore moins pour les Français. Trois mois, 100 jours, ce n’est rien dans l’action d’un quinquennat. Et puis il ne faut pas confondre l’action de l’Etat avec l’agitation."
L'opposition n'a de cesse de faire la comparaison avec l'agenda décisionnel plus "chargé", selon eux, de Nicolas Sarkozy en début de mandat. Aux cent jours "agités", le gouvernement a donc décidé de rétorquer "décisions dans la durée".
Une technique déjà utilisée pour justifier le nombre relativement réduit de textes présentés en session extraordinaire en juillet. Face aux critiques, le gouvernement a commencé à revendiquer une certaine lenteur. Mi-juillet, un proche du Premier ministre prévenait déjà dans Le Parisien :
"Quand on voit les précédents, on se dit qu'il vaut mieux prendre son temps pour réfléchir, discuter avec les partenaires sociaux et se confronter avec les acteurs. Tout ne se fera pas en cent jours."
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