"Il y a le feu", affirme Michel Rocard, dimanche 27 janvier, dans un entretien au Journal du Dimanche. Mais l'ancien Premier ministre socialiste plaide surtout une réduction du temps de travail et un départ à la retraite à 65 ans.
Michel Rocard, qui jugeait dès septembre que la réduction des déficits à 3% était irréaliste et qui regrettait en décembre que François Hollande ne mente pas assez, veut achever le mythe d’une borne fixe indiquant l’âge de départ à la retraite :
Il faut dire la vérité aux Français, le vrai calcul se fonde sur la durée de cotisations, pas sur un droit lié à un âge borné et inutile.
Mais là où l’ancien Premier ministre surprend, c’est dans le raisonnement qui l’amène à avancer une telle conclusion.
Ainsi justifie-t-il la nécessité de reculer l’âge du départ à la retraite par le taux de mortalité après 60 ans.
Autrement dit, pour Michel Rocard, le travail c’est la santé :
En conséquence, on peut aller jusqu’à 65 ans. C’est vivement souhaitable à tous points de vue.
Il y a une mortalité forte juste après 60 ans car le travail maintient en forme.
Et travailler plus longtemps résoudrait le sous-emploi des séniors. Ce serait un apport considérable.