Présidence de l'UMP : pour Christine Kelly du CSA , "la couverture commence à être dense"

Publié à 20h32, le 23 novembre 2012 , Modifié à 20h46, le 23 novembre 2012

Présidence de l'UMP : pour Christine Kelly du CSA , "la couverture commence à être dense"
François Fillon et Jean-François Copé, le 25 octobre 2012, sur France 2. (MaxPPP)

ATTENTION - Pour l'instant, ça va. Mais si les médias continuent à couvrir aussi intensément la guerre de tranchées entre les camps Fillon et Copé pour la présidence de l'UMP, le CSA va s'énerver.

Interrogée par Le Lab ce vendredi 23 novembre, Christine Kelly, membre du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, juge que "la couverture de l'UMP commence à être dense" et indique que "les chaînes ont jusqu'à fin décembre pour rééquilibrer".

  1. "Plus l'UMP parle, plus ça ouvre du temps de parole à la majorité"

    A la fin d'une semaine politique écrasée par les rebondissements incessants à l'UMP, Le Lab a voulu connaître l'avis du CSA sur cette guerre Fillon-Copé omniprésente sur les ondes et les écrans de télévision.

    Christine Kelly, présidente du groupe de travail pluralisme et campagnes électorales du CSA se dit "pas inquiète mais très vigilante" :

     

    Depuis une semaine, sur les 400 chaînes et les 900 radios que nous surveillons, l’actualité politique est dominée par cela. La couverture de l’UMP commence à être dense... 

    Mais notre échelle, ce n'est pas la semaine, c’est le trimestre. Si l’on constate une explosion du temps d’antenne consacré à l’UMP lors de notre point mensuel, en novembre, on le dira gentiment aux chaînes... Les chaînes savent qu'elle ont jusqu’à fin décembre pour rééquilibrer cette intense couverture. 

    Christine Kelly qui se dit "en contact quotidien avec toutes les chaînes", rappelle ainsi que "plus l’UMP parle, plus ça ouvre du temps de parole à la majorité".

    En effet, le CSA ne comptabilise que le temps de parole des hommes politiques. A ne pas confondre avec le temps d'antenne (informations, analyses, commentaires) des journalistes et observateurs sur la politique. Pour prendre un exemple, le coup de gueule de Mazerolle sur BFMTV contre le chaos à l'UMP n'entre pas dans les sabliers du CSA.

    Dernière question posée par Le Lab au CSA, voient-ils un inconvénient à la diffusion désormais systématique et en intégralité des conférences de presse des hommes politiques sur les chaînes d’informations ?

    Réponse de Christine Kelly, ancienne présentatrice de LCI : 

    Les chaînes d’infos ont explosé. Elles entretiennent un effet de loupe. Les chaînes font leur travail. Ce n’est pas le problème du CSA. Notre devoir est de faire respecter le pluralisme mais aussi de respecter le travail des journalistes. 

    Enfin, l'ancienne journaliste, notamment auteur d'une biographie de François Fillon en vient d'elle même, au fil de la conversation avec Le Lab, à faire la comparaison avec la primaire socialiste :

    Ce que nous observons est très différent du printemps, de l’été et de l’automne 2011 où s’étaient succédées l’affaire DSK, la primaire socialiste et les sénatoriales.

    Mais on avait mis les chaînes en demeure juste après la primaire socialiste et on ne laissera pas cela se reproduire pour l'UMP. 

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