Présidence de l’UMP : Nicolas Sarkozy et Front National, vrais vainqueurs

Publié à 10h00, le 19 novembre 2012 , Modifié à 10h20, le 19 novembre 2012

Présidence de l’UMP : Nicolas Sarkozy et Front National, vrais vainqueurs
Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy. (Photos MaxPPP)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel analyse les conséquences de l'élection contestée du président de l'UMP.

  1. Quoi qu'il en soit, le vainqueur sera fortement affaibli

    A première vue, au bout du contrôle des votes, il y aura bien un vainqueur.

    Si c'est François Fillon, il pourra se targuer de l'avoir emporté bien que son concurrent ait détenu le contrôle de tout l'appareil UMP et utilisé les moyens du parti pour tenter de s'imposer.

    Si c'est Jean-François Copé, il pourra se targuer de l'avoir emporté bien que tous les sondages auprès des sympathisants n'aient cessé de le donner perdant.

    Quoi qu'il en soit, le vainqueur sera fortement affaibli par les conditions de l'élection, chaque camp soupçonnant ouvertement l'autre d'avoir triché pour l'emporter.

    Cette faiblesse profite d'abord au Front national qui se frotte ouvertement les mains. Même si l'UMP parvient, comme c'est probable, à éviter l'éclatement, le FN va tenter d'attirer à lui des militants et sympathisants écoeurés par les déchirures qui n'ont cessé de s'aggraver.

    Le deuxième vrai vainqueur est Nicolas Sarkozy. Une victoire large et incontestée de François Fillon aurait doté la droite d'un nouveau chef, rendant beaucoup plus difficile le retour du Président sortant en 2017. Or l'UMP aura un nouveau Président. Elle n'aura pas un nouveau leader.

Du rab sur le Lab

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