Pourquoi l’aile gauche n’a pas intégré le secrétariat national du PS

Publié à 10h42, le 19 novembre 2012 , Modifié à 10h42, le 19 novembre 2012

Pourquoi l’aile gauche n’a pas intégré le secrétariat national du PS
Harlem Désir et Emmanuel Maurel. (Maxppp)

L’aile gauche du PS, représentée par Emmanuel Maurel et la motion 3 dont il était le premier signataire, n’est pas représentée au secrétariat national du parti. En cause ? La volonté d’Harlem Désir d’avoir un "gouvernement" fidèle et discipliné, raconte, lundi 19 novembre, le Figaro.

 

  1. "Nous ne voulons pas avoir le doigt sur la couture du pantalon !"

    Tenant de l’aile gauche, rebelle, du Parti socialiste, Emmanuel Maurel a annoncé, samedi lors du conseil national du parti à la rose, qu’aucun des signataires de sa motion pour le Congrès de Toulouse n’intégrerait le secrétariat national. Ce lundi 19 novembre, il fait savoir, via le Figaro, pourquoi l’aile gauche est mise au ban du "gouvernement" du PS, dont le Lab vous présentait les nouveaux hommes forts.

    Vendredi soir, veille de conseil national du PS, Emmanuel Maurel est ainsi reçu par Harlem Désir dans son bureau de Solférino, raconte le quotidien. Le nouveau secrétaire national du parti déclare alors :

    Je veux rassembler.

    Mais je veux des secrétaires nationaux disciplinés, fidèles à la ligne du président.

    Sous-entendu, l’aile gauche du parti, qui a notamment fait entendre sa voix contre le pacte européen de stabilité budgétaire au mépris des consignes de la direction du PS, et qui a exprimé ses plus vives réserves sur la hausse annoncée par Jean-Marc Ayrault de la TVA, doit rentrer dans le rang.

    Une mise au pas à laquelle Emmanuel Maurel s’est refusé, d’après le Figaro, qui cite la réponse du vice-président du Conseil régional d'ile de France :

    Nous ne voulons pas avoir le doigt sur la couture du pantalon !

    A la tribune du conseil national, le "rebelle" a expliqué sa position, mettant en cause le virage idéologique opéré par François Hollande et salué par le centriste François Bayrou, avec des accents très mélenchonniens :

    Le pacte de compétitivité et le discours de Hollande mardi ont changé la ligne.

    Le gouvernement ne veut pas heurter les intérêts du patronat, des puissants.

    Nous ne nous reconnaissons pas dans cette évolution. Quant à Harlem, il a fait le choix de ne pas rassembler le PS. Ce n’est pas de bon augure.

     

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