SUSPENS - L'élection du président du groupe UMP à l'Assemblée a lieu dans deux jours - le mercredi 20 juin au matin - mais un seul élu a ouvertement déclaré ses intentions. Il s'agit de Christian Jacob, candidat à sa réélection.
Pour les pressentis comme Xavier Bertrand, le silence est toujours de mise. Invité ce lundi 18 juin sur Canal Plus, l'ancien président du parti a refusé de répondre à la question, préférant répéter: "Avant l'heure, c'est pas l'heure !". Ce qui ne l'a pas empêché de dérouler sa vision du rôle du groupe à l'Assemblée.
"Avant l'heure, c'est pas l'heure!"
Sur canalplus.fr
Non, il ne dira rien. A deux jours de l'élection du président du groupe UMP à l'Assemblée, Xavier Bertrand estime toujours que "avant l'heure, c'est pas l'heure". Dans la matinale de Canal Plus, il concède avoir été "sollicité" mais 'qu'il faut encore attendre quelques heures":
Vous n'avez pas cette réponse ce matin !
C'est que se lancer dans la course à la tête du groupe UMP n'a rien d'anodin. Comme nous l'expliquions déjà ici, la présidence du groupe est directement liée à la présidence du parti. Les deux adversaires en lice, Jean-François Copé et François Fillon, doivent décider s'ils présentent un "poulain" pour le groupe ou si une bonne stratégie leur ordonne d'abandonner.
Grand favori, Christian Jacob a le soutien de Jean-François Copé et est pour l'instant le seul candidat officiel. Face à lui, Xavier Bertrand - sous les couleurs de François Fillon - hésite à risquer une défaite. Dans la Matinale de Canal Plus ce 18 juin, il a pourtant une idée bien précise de ce que serait son rôle à la tête du groupe:
On a été dix ans dans la majorité et aujourd’hui, dans l’opposition, il faudra jouer un rôle de combativité mais aussi d’esprit de responsabilité. Il ne faudra pas qu’on soit agressif, il ne faudra pas faire la critique pour la critique. Il faudra trouver le ton juste.
Sur le plan personnel, un Xavier Bertrand candidat pour le groupe - perdant ou gagnant - grille toutes ses chances de se présenter... à la présidence de l'UMP. Reste donc pour lui à savoir s'il veut faire cavalier seul ou garder la stratégie du duo derrière François Fillon.
Enfin, derrière Christian Jacob et Xavier Bertrand se cachent des candidats déconnectés de la bataille Copé/Fillon. A l'instar de Jean Leonetti, ancien premier vice-président du groupe, qui a déclaré au Figaro le 17 juin:
Dans l'état actuel, je suis candidat s'il s'agit de préserver l'unité du groupe.
Le nom d'Hervé Gaymard est également cité par Le Figaro. Cet ancien ministre, réélu en Savoie, a confié au quotidien que sa candidature faisait "partie des choses possibles".
Mais puisque "avant l'heure, c'est pas l'heure", la liste s'arrête pour le moment ici.