Publications des patrimoines et moralisation ne font toujours pas l’unanimité au gouvernement

Publié à 07h02, le 12 avril 2013 , Modifié à 07h02, le 12 avril 2013

Publications des patrimoines et moralisation ne font toujours pas l’unanimité au gouvernement

FRONDE - La décision du couple exécutif de rendre public, dès le lundi 15 avril, les déclarations de patrimoine des membres du gouvernement ne fait pas que des heureux.

Si plusieurs ministres comme Cécile Duflot, Arnaud Montebourg ou encore Marie-Arlette Carlotti ont déjà pris les devants, d’autres sont plus dubitatifs. Ainsi, Marylise Lebranchu, en visite jeudi à Annonay, en Ardèche.

Selon des propos rapportés par Le Dauphiné, la ministre de la Réforme de l’Etat et de la décentralisation s’est montrée très critique avec cette vague de moralisation comme réponse aux soubresauts provoqués par l’affaire Cahuzac.

Je réfute le mot de moralisation car ce n’est pas parce que quelqu’un a fait une faute grave que tout le monde en fait.

Concernant la publication à venir de son patrimoine, la ministre ne se dérobera pas. Mais met en garde les médias contre tout "classement" qui serait, selon elle, inopportun :

Pour mon patrimoine, je suis obligée en tant que ministre, je le donnerai.

En revanche, je condamne tous les médias qui feront un classement du patrimoine des Ministres.

Le recensement du patrimoine des ministres "n’est pas une partie de plaisir", écrit ce vendredi le Figaro.

Cité en off, un ministre exprime dans les colonnes du quotidien ses doutes quant à l’opération en cours. Et le casse-tête que cela peut représenter :

C’est du chirurgical. C’est compliqué de ne pas déclarer ce qu’on possède en commun avec son conjoint.

C’est un étalement de sa vie privée !

Un déballage qui fait peur à certains membres du gouvernement, selon un conseiller cité par le Figaro qui assure :

Il y en a un ou deux qui doivent suer à grosses goutes.

Un malaise déjà exprimé ces derniers jours par certains membres du gouvernement. Pour Geneviève Fioraso, "ça ne règle rien".

Un ministre anonyme raillait même cette opération de communication sur la transparence en s'interrogeant : 

Et bientôt, on nous demandera la taille de la capote ?

Du rab sur le Lab

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