D’ici le 15 avril, les déclarations de patrimoine des ministres seront publiques. Une opération (de com’) transparence, en écho à l’affaire Cahuzac, qui n’est pas du goût de tout le gouvernement.
Si Marie-Arlette Carlotti a pris les devants et jouer les bonnes élèves en publiant dès lundi matin son patrimoine, comme les ministres verts Cécile Duflot et Pascal Canfin, Matignon a décidé de faire un opé transparence concertée. Et annoncé que l’ensemble du gouvernement devrait d’ici quelques jours publier ses déclarations de patrimoine.
Mais certains expriment leurs réticences, voir leur scepticisme. Ainsi, Geneviève Fioraso, ministre de la recherche, juge-t-elle, critique, dans le Parisien de mardi 9 avril :
Je peux publier mon patrimoine, ça m’est égal.
Mais ça ne règle rien.
En off, "l’un d’eux confie" au quotidien que les disparités de richesse entre les ministres risque de créer une forme de malaise autour de la table du conseil des ministres :
On va se regarder bizarrement autour de la table.
Si Noël Mamère a dénoncé le risque d’une "dangereuse course à la vertu", un autre ministre cité par le Parisien se moque même de cette initiative orchestrée par Matignon et l’Elysée dans l’objectif d’afficher une réelle volonté d’aller vers "la République exemplaire", promise par François Hollande durant la campagne présidentielle :
Et bientôt, on nous demandera la taille de la capote ?