ARCHIVES - Opposé à Jean-Marie Le Pen, Eric Charden se définissait comme "homme pas de droite", pourtant capable de trouver Philippe Séguin "formidable". Vidéo de 1990.
Eric Charden, anti Le Pen
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Eric Charden n'était pas un homme de droite, même s'il reconnaissait trouver du bon en Philippe Seguin. Il était, dans tous les cas, opposé à Jean-Marie Le Pen, "une chose qui le défrise".
A travers une interview accordée en 1990, à l'occasion d'une fête organisée par Force Ouvrière, le chanteur, décédé le 29 avril 2012, laisse apparaitre ses convictions politiques.
Pour se remettre dans le contexte : en 1988, deux ans avant l'interview, Jean-Marie Le Pen opérait une formidable poussée sur la scène politique, passant de 0.8 % des suffrages en 1974 à près de 15 % cette année-là.
Un homme auquel le duo était farouchement opposé :
[Stone] A, moi, je sais que Monsieur Le Pen, je dirais non. C’est unanime.
[Charden] C’est presque une mode. Là, totalement, c’est une chose qui me défrise. Je ne suis pas le seul, c’est pas nouveau.
[Stone] On est nombreux dans le même cas.
Eric Charden opposé à Le Pen, mais pas à la droite toute entière.
Il considérait d'ailleurs Philippe Seguin, ancienne figure de la droite - président du RPR entre 1997 et 1999 - comme un "homme formidable".
Et considérait la partition "être de droite ou de gauche" comme une limite :
C’est pas moi qui l’ai dit, c’est Raymond Aron : 'être de droite ou être de gauche c’est être, quelque part, hémiplégique'.
C’est une espèce de loi : il n’y a qu’un côté qui marche. C’est épouvantable.
Je ne suis pas un homme de droite, bon d’accord. Y’a des gens dans la droite qui sont supers ; J’ai rencontré il y a pas très longtemps, comme ça, par hasard, Philippe Seguin.
Je trouve que c’est un homme assez bien, formidable. Ce sont des gens qui ont des choses à dire.
Le 1er janvier 2012, Stone et Charden étaient promus au tableau de la Légion d'honneur.