HUIS-CLOS - C'est LA rencontre de la journée : ce lundi 29 octobre à 17 heures, le chef de l'Etat, François Hollande, a rencontré le patron de Google, Eric Schmidt, à l'Elysée, pour discuter, notamment, du dossier des relations entre Google et les éditeurs de presse.
Le rendez-vous entre François Hollande et Eric Schmidt, qui était programmé à 17h, avant que la ministre déléguée notamment chargée du numérique, Fleur Pellerin, et la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, ne les rejoignent, à 17h30.
A cette occasion, la cour de l'Elysée a été fermée aux journalistes, et aucun point presse n'a été organisé, confirme au Lab le service de presse de l'Elysée.
L'AFP, de son côté, expliquait, dans ses prévisions, qu'elle mettra à disposition de ses clients, quelques "images et sonores" de la rencontre Schmidt-Hollande, ce contenu restant toutefois "à préciser".
A la sortie de la réunion, l'entourage d'un des participants à la réunion assure au Lab que la rencontre va faire l'objet d'un "communiqué", sans toutefois préciser si celui-ci sera commun avec Google.
Traduction : la rencontre de tous les fantasmes ne restera pas sans images, puisque quelques-unes, que l'on imagine dûment sélectionnées, seront diffusées, mais aucune possibilité ne sera offerte aux journalistes d'interroger l'une des parties prenantes à la réunion officiellement.
Edit, 17h45 : l'Elysée a effectivement diffusé, sur son compte twitter, une photo de François Hollande attablé avec Eric Schmidt, aux côtés d'Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin, côté exécutif français :
Sur le fond du dossier des relations entre Google et les éditeurs de presse, la proposition de loi rédigée par les éditeurs, qui imposerait à Google le paiement d'une taxe pour indexer les contenus des éditeurs de presse, divise l'exécutif.
Selon Le Figaro, François Hollande y est favorable, et l'a affirmé aux éditeurs de la presse quotidienne régionale qu'il recevait à déjeuner mercredi dernier avec Aurélie Filippetti.
La ministre de la Culture est du même avis et juge les revendications des éditeurs "légitimes".
Fleur Pellerin, de son côté, préférerait se passer d'une loi, et prône "une discussion apaisée" :
"S'il peut y avoir un accord de gré à gré entre les organisations représentatives des organismes de presse et la société Google, ce serait évidemment bien mieux que d'aller alimenter des polémiques ou d'entrer dans des combats judiciaires.
"
Au site américain spécialisé Quartz, auquel elle a dévoilé la visite française d'Eric Schmidt, Fleur Pellerin détaillait encore "sa" solution :
"Je vais suggérer à Google et à la presse d'entamer des négociations (...) pour une durée qui pourrait être de trois mois, et d'essayer de trouver un accord négocié.
Si ce n'est pas le cas ... on verra ce qu'il se passera.
"
Google tente de son côté de banaliser cette rencontre au sommet, en la faisant passer pour un rendez-vous calé de longue date et habituel dans la pratique des relations institutionnelles de Google.