THÉORIE DU COMPLOT - François Grosdidier, le sénateur-maire UMP de Woippy (Lorraine) épinglé par Médiapart pour s'être "auto attribué" une subvention pour son association via sa réserve parlementaire, laisse entendre qu'il est victime de "puissants lobbys" qui lui feraient payer ses prises de position anti-OGM.
Selon les révélations du site d'investigation mises en ligne dimanche 28 octobre, le député devenu sénateur de la Moselle a subventionné en 2011 avec sa réserve parlementaire, à hauteur de 60.000 euros, sa propre association, un think thank écologiste baptisé Valeur Ecologie.
Interrogé par Le Républicain Lorrain, François Grosdidier nie tout conflit d'intérêts et assure qu'il est victime d'une contre-attaque de "puissants lobbys" suite au financement, toujours via sa réserve parlementaire, de l'étude controversée sur le maïs OGM du professeur Séralini.
Étonnamment, cette histoire arrive un mois après que j’ai révélé avoir aidé au financement de l’étude sur la toxicité des OGM (100 000 € sur le montant de sa réserve parlementaire) du professeur Séralini.
Tout ceci n’a pas plu à de puissants lobbys…
Je ne tire pas de conclusion, mais je suis juste surpris que mon seul nom soit sorti dans la presse.
L'élu a été mis en examen le 26 juillet pour "détournement de biens publics" et "prise illégale d'intérêts"dans une autre affaire.
Lundi 30 juillet, Marianne mettait en ligne un enregistrement audio d'une conversation entre François Grosdidier et un agent immobilier. Le site de l'hebdomadaire explique alors que "François Grosdidier rêvait de piéger Jean-Louis Masson [sénateur divers-droite de Moselle, ndlr], en le faisant succomber aux charmes d’une jeune fille mineure, le tout pour nourrir un scandale politique contre son rival de l’UMP".
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