Quand Pierre Moscovici recycle un tweet de sa compagne pour se défendre contre les attaques

Publié à 16h04, le 11 avril 2013 , Modifié à 18h12, le 11 avril 2013

Quand Pierre Moscovici recycle un tweet de sa compagne pour se défendre contre les attaques
Pierre Moscovici au Sénat le 11 avril (capture).

PASSION SOPHOCLE - Ce n'est pas la journée de Pierre Moscovici. L'hebdomadaire Valeurs actuelles qui sort ce jeudi affirme que le ministre de l'Economie était au courant de l'existence du compte en Suisse de Jérôme Cahuzac depuis décembre dernier. Pierre Moscovici, a d'abord démenti jeudi matin par communiqué .

En attendant la visite de parlementaires UMP dans son ministère, c'est lors de la séance de questions au gouvernement, au Sénat, que le ministre de l'économie s'en est expliqué publiquement.

Alors qu'il critique l'hebdomadaire "à droite, très à droite, très très à droite," le ministre assure se "réserver le droit de donner suite devant la justice". Le président de séance remercie alors Pierre Moscovici pour son intervention, mais le ministre de l'Economie n'a pas terminé : "Je voudrais dire un dernier mot si vous le voulez".

Et Pierre Moscovici d'emprunter au philosophe Sophocle l'une de ses célèbres citations :

"

Vous savez, Sophocle disait: 'il n'est pas de chose plus blessante qu'un reproche injuste'. Mais quand on n'a rien à se reprocher, on affronte les reproches avec fermeté. C'est ce que je fais.

"

Applaudissements des sénateurs de gauche devant une citation si bien trouvée.

Voir la vidéo ici, à 1'40 : 

Au Lab, on avait déjà entendu cette citation quelque part... En effet, elle est inscrite sur le compte Twitter de la compagne du ministre, Marie-Charline Pacquot, qui se dévoilait mercredi dans Le Pays avec force détails :

Pierre Moscovici aurait-il enfin trouvé le spin doctor qu'il cherchait ? Marie-Charline Pacquot, chercheuse en philosophie, tweetait en tout cas cette phrase alors que son compagnon commençait à être accusé de complaisance dans la gestion de l'affaire Cahuzac. Des accusations mensongères selon elle, qu'elle "vit par procuration".

Marie-Charline Pacquot assure également dans cet entretien que Pierre Moscovici la dépeint comme "un phare dans la tempête", mais ne précisait pas qu'elle lui servait également de souffleuse. L'expression "derrière chaque grand homme, il y a une femme" n'aura jamais été aussi véridique.

Du rab sur le Lab

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