Reçu vendredi 7 décembre à l’Elysée pour discuter des conclusions du rapport Jospin, Philippe Poutou a défendu la proportionnelle intégrale pour les législatives. Et confie au Lab que François Hollande lui a fait part de ses doutes quant à cette réforme du mode de scrutin.
Le rapport Jospin préconise donc l’introduction d’une dose de 10% de proportionnelle aux élections législatives. Une réforme qui pourrait s’avérer inconstitutionnelle, comme le soulignait, jeudi, Christian Jacob, patron des députés UMP.
Convié à l’Elysée en tant qu’ancien candidat à l’élection présidentielle pour le Nouveau parti anticapitaliste, Philippe Poutou y est allé, en jean et baskets, argumenter en faveur de la proportionnelle intégrale aux élections législatives.
Sollicité par le Lab, l’ouvrier Ford nous a raconté les réticences du chef de l’Etat quant à cette réforme constitutionnelle du mode de scrutin :
J’ai défendu la proportionnelle intégrale car ce qui est proposé est un peu bâtard.
Il a reconnu que cela n’ira pas forcément au bout.
Contacté par le Lab, un autre invité reçu récemment par François Hollande explique qu'il n'a pas discuté en profondeur de cette question avec le chef de l'Etat, étant tous deux d'accord sur l'introduction d'une petite dose de proportionnelle aux législatives.
BONUS TRACK : Poutou aborde la question de Florange
Profitant de l’occasion de rencontrer François Hollande – "qui a joué le jeu avec courtoisie", dit-il - pour la première fois depuis son accession à l’Elysée, le représentant du NPA ne pouvait pas "ne pas lui toucher deux mots sur ArcelorMittal" et la question de la nationalisation de Florange.
Un thème qui a eu moins de succès auprès de François Hollande après 45 minutes d'entretien :
Il a maintenu ce qu’il disait officiellement : qu’il n’y aura pas de licenciements.
Mais la discussion a été plus limitée.