Raffarin sous-entend qu'en fait, le Balladur de 2016, c'est Sarkozy (et non Juppé)

Publié à 08h52, le 01 septembre 2016 , Modifié à 08h54, le 01 septembre 2016

Raffarin sous-entend qu'en fait, le Balladur de 2016, c'est Sarkozy (et non Juppé)
Jean-Pierre raffarin © GUILLAUME SOUVANT / AFP

BALLADURERA BIEN QUI BALLADURERA LE DERNIER - Depuis qu'il est le favori des sondages pour la primaire, Alain Juppé est confronté à ce parallèle peu flatteur mis en avant par tout ce qu'il compte d'adversaire : il serait le Édouard Balladur de 2016. Sous-entendu : il fait la course en tête mais sera au final battu par un Nicolas Sarkozy incarnant alors le Jacques Chirac des temps modernes. Mais certains voient les choses dans un sens totalement opposé.

Jean-Pierre Raffarin, par exemple, retourne la comparaison. Sur RTL jeudi 1er septembre, l'ancien Premier ministre qui soutient Alain Juppé est interrogé sur la "belle brochette" d'élus qui roulent pour l'ancien chef de l'État, ce qui laisse penser que c'est lui qui a le plus de soutiens au sein du parti. "Nicolas Sarkozy est toujours séducteur : 'Mon cher Michel, mon cher Jean-Pierre, mon cher Robert, mon cher Tartanpion'... Donc il est toujours très attentif", raille le sénateur de la Vienne.

Qui ajoute que tout cela ne veut rien dire :

 

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Beaucoup de gens ont fait le pronostic Nicolas Sarkozy et on l'avait vu avec Édouard Balladur : quand en 1995 Édouard Balladur est annoncé comme vainqueur, tous les élus sont avec Édouard Balladur parce que tout le monde voit l'avenir avec lui. Là, beaucoup de gens voient l'avenir avec lui [Nicolas Sarkozy, ndlr], mais ce ne sont pas les élus qui font l'élection présidentielle. Je vous parlais tout à l'heure de gravité et de solidité ; la solidité sans nervosité, aujourd'hui c'est Juppé.

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Les sondages ne font pas l'élection et celui qui les survole peut très bien perdre à la fin, mais il en est donc de même avec les soutiens massifs de cadres, parlementaires et édiles locaux. Du moins selon Jean-Pierre Raffarin. Dans un sourire, ce dernier reste d'ailleurs évasif lorsqu'on lui demande si lui aussi a été courtisé par Nicolas "Dom Juan" Sarkozy :

 

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Je ne veux pas vous faire de confidences particulières mais considérez que c'est le meilleur vendeur sur la scène politique, faites-lui confiance sur ce sujet.

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C'est donc un oui, a priori.



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