C’est une comparaison que ses adversaires aiment à faire pour se réconforter. Immense favori des sondages pour la primaire de la droite en vue de 2017, Alain Juppé est ainsi régulièrement comparé par ses concurrents, notamment sarkozystes et Nicolas Sarkozy himself , à Edouard Balladur, Premier ministre et grand favori de la présidentielle de 1995 quelques mois avant l’échéance. Cocasse de comparer le très chiraquien maire de Bordeaux à l’ancien pire ennemi de l’ancien chef de l’Etat.
Toujours est-il que le camp Juppé tente régulièrement de déminer ce parallèle entre les deux hommes. Et qui mieux qu’Alain Juppé lui-même pour expliquer à qui veut l’entendre, tel un Aimé Jacquet en 1998 expliquant que "Duga, c’est pas Zizou", que Juppé, c’est pas Balladur. Ainsi l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac explique-t-il, en privé, selon des propos rapportés ce vendredi 17 juin par Le Parisien, que son expérience électorale le prémunit d’un sort balladurien :
"J’entends parler du syndrome Balladur. Mais je ne suis pas Balladur et Sarkozy n’est pas Chirac ! Balladur, en 1995, c’était seulement sa deuxième campagne électorale. Moi, j’ai un peu plus de batailles à mon compteur tout de même…
"
En juin 2015, Alain Juppé ironisait déjà sur la comparaison entre la campagne présidentielle pour 2017 et celle de 1995 qui avait vu les deux frères ennemis Chirac et Balladur s’affronter dans un duel au premier sang. "Si je suis Balladur, qui est Chirac alors ?" , ironisait-il.
[BONUS TRACK] "Comme un c… j’ai zappé"
Eh oui, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont un point commun : celui de ne pas voir les deuxièmes buts de l’équipe de France à l’Euro 2016. Après Nicolas Sarkozy, parti trop vite du Stade de France pour assister au but libérateur de Dimitri Payet contre la Roumanie (oups), c’est au tour d’Alain Juppé de connaître presque la même mésaventure. Sauf qu’il n’était pas au stade mais devant sa télé pour regarder la stressante rencontre (n’est-ce pas François Hollande ? ) contre l’Albanie (2-0). La suite, c’est l’intéressé qui la raconte au Parisien :
"Quelle rencontre ! Ils m’ont donné des palpitations cardiaques. Mais comme un c… j’ai zappé après le premier but.
"