Refusant la "guerre de religions", Nadine Morano trouve quand même que "l'islam pose un grave problème en France"

Publié à 13h31, le 27 juillet 2016 , Modifié à 13h34, le 27 juillet 2016

Refusant la "guerre de religions", Nadine Morano trouve quand même que "l'islam pose un grave problème en France"
Nadine Morano © PATRICK KOVARIK / AFP

SCHIZOPHRÉNIE TOTALE – L'attentat perpétré mardi 26 juillet, dans une église à Saint-Étienne-du-Rouvray au cours duquel le prêtre Jacques Humel a été assassiné, a une nouvelle fois, entraîné son lot de déclarations et de propositions politiques.

Le fait qu'une élue comme Nadine Morano s'exprime sans filtre ne saurait surprendre tout spectateur un tant soit peu attentif de la vie politique française. L'élue LR, qui expliquait sans férir en septembre dernier que "la France est un pays de race blanche" a donc réagi, à sa manière à l'attaque terroriste de Saint-Étienne-du-Rouvray. Ce mercredi, sur Facebook , l'eurodéputée affirme ainsi que "l'islam pose un grave problème en France". Non pas "l'islamisme", mais bien "l'islam". Elle écrit :

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L’islam pose un grave problème en France, pourquoi le nier ? Le défaut d’organisation de son culte permet aux terroristes de tuer en son nom.

 

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Et Nadine Morano d'expliquer pourquoi donc "l'islam pose un grave problème en France". "Parce que les Imams sont sans formation, parce qu’ils laissent les mosquées salafistes prospérer, parce qu’ils laissent impunément les prêches anti-France et anti-républicains totalement hors de contrôle, parce qu’ils laissent imposer la soumission de la femme et tolèrent la polygamie, parce qu’ils laissent enseigner à des enfants le mépris de notre culture et de la musique, parce qu’ils acceptent les financements de pays islamistes pour ouvrir les mosquées, les responsables musulmans ne peuvent plus se dédouaner de leurs responsabilités !", dit-elle dans un souffle.

Puis elle parle, sans transition aucune, des "avantages sociaux" que perçoivent évidemment les musulmans. "La menace est présente partout, sur nos réseaux sociaux, dans les mosquées, dans les rues, les magasins, alimentée par les mêmes qui détestent la France mais y vivent néanmoins, tout en bénéficiant de ses avantages sociaux, souvent issus du monde arabe, ils ont viré vers l'islamisme que nous devons éradiquer", lance-t-elle, estimant qu'"on ne peut pas accepter de la France les allocations familiales et l’APL etc. et la mépriser en portant le voile intégral".

Cela fait déjà beaucoup mais Nadine Morano ajoute tout même d'autres propositions :

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L’Etat doit interdire toute ouverture de nouvelles mosquées ou salles de prières. L’Etat doit rééquilibrer son immigration trop majoritairement issue de pays arabo-musulmans, choisir souverainement son immigration.

 

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On ignore en revanche ce que cette proposition changera à la lutte contre le terrorisme islamiste.

Alors une question se pose, forcément : Nadine Morano serait-elle islamophobe, elle qui explique régulièrement qu'elle n'est pas raciste ? Interrogée par Valeurs Actuelles en kiosque ce jeudi 28 juillet, l'ancienne ministre semble réfuter toute islamophobie. Elle explique d'ailleurs que "les terroristes assassinent au nom de l'islam". Puis elle ajoute :

 

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Ce ne sont pas des croyants mais des manipulateurs qui utilisent la religion. Ils massacrent aveuglément chrétiens, juifs et musulmans. C'est pourquoi les musulmans, plus que les autres, doivent montrer leur détermination à combattre le dévoiement de leur religion.

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Les personnes qui ne partagent pas les idées de Nadine Morano ne seront pas étonnées par ces propos. Et pourtant, mardi, juste après l'attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, l'ancienne ministre appelait, comme certains autres élus, à ne pas tomber dans le "piège" des guerres de religions .

Voici ce qu'elle écrivait sur Twitter :

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Ils cherchent la guerre de religions. Ne tombons pas dans leur piège ce ne sont pas des croyants mais des barbares.

 

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On peut se tromper mais en disant que "l'islam" dans son entier est "un grave problème", il semblerait que Nadine Morano soit bien tombée dans le "piège" qu'elle entendait dénoncer mardi. 

Du rab sur le Lab

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