SEXISTE ET RÉDUCTEUR - L'investiture de Virginie Calmels pour les régionales en Aquitaine ont pris un tour désagréable pour cette proche d'Alain Juppé. Après une réunion de commission mouvementée au terme de laquelle le cas de l'Aquitaine a finalement été repoussé à plus tard, des propos attribués à Henri Guaino sont sortis dans la presse. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy aurait comparé l'adjointe au maire de Bordeaux à la starlette de téléréalité Loana. Une allusion au passé professionnel de Virginie Calmels qui a dirigé Endemol France, groupe de production expert en téléréalité.
Si le député des Yvelines a regretté, notamment auprès du Lab , une mauvaise interprétation de ses paroles, Virginie Calmels, elle, n'a pas *du tout* apprécié la blague. Elle a tweeté :
Je serais ravie, si je suis invitée, de venir présenter mon projet pour Aquitaine/ Poitou-Charentes / Limousin à la CNI de l’UMP.
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 16 Avril 2015
*Elue municipale aux côtés d’@alainjuppe à Bordeaux, je souhaite présenter une candidature issue du monde de l’entreprise. 2/3
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 16 Avril 2015
Dans cette attente, je serais également ravie que les remarques sexistes ou méprisantes, qui n’honorent personne, me soient épargnées. 3/3
— Virginie Calmels (@VirginieCalmels) 16 Avril 2015
Henri Guaino, pour sa part, regrette le choix d'un candidat "qui n'a pas d'expérience politique, pas de notoriété" et issu "du milieu de la téléréalité". Il assure au Lab ne pas avoir comparé l'adjointe au maire à Loana mais avoir simplement anticipé des attaques de ses éventuels opposants aux régionales :
"J'imagine une campagne contre elle dans les cantons ruraux. C'est donner un argument à nos adversaires : "c'est elle qui a invité Loana dans la piscine"
"
Une explication qu'il réitère ce 17 avril sur iTélé :
"C'était la méthode qui était inacceptable, on arrive le matin, on nous dit "voilà les jeux sont faits, tout est réglé". Or il ne s'agissait pas d'investir le maire d'une grande ville ou quelqu'un qui fait de la politique depuis longtemps mais de sortir du chapeau - je vais être un peu méchant - [quelqu'un qui] passe du loft à la tête de liste pour les régionales en Aquitaine avec un petit détour par la mairie de Bordeaux. Voilà c'est quand même un peu étrange.
Mes propos n'ont pas été rapportés correctement. J'ai simplement dit que si j'étais dans le camp d'en face, je pense que je convoquerais Loana à chacune des réunions. (...) Je n'ai pas fait de comparaison indigne.
"
Ses mots avaient été rapportés différemment dans L'Express jeudi : "On ne va pas se retrouver avec Loana dans les rues."