HEURE DU DÉCÈS... - Grande gagnante du premier tour des élections régionales, dimanche 6 décembre, la présidente du FN est aux anges. Durant sa conférence de presse de victoire, ce lundi, Marine Le Pen jubile. Ses 40% en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, les six régions dominées par le FN, les presque 30% de son parti au niveau national : les raisons de sourire sont légion.
D'autant que s'ajoutent à cela les stratégies de second tour du PS et de Les Républicains pour contrer le FN. Dans trois régions (Paca, le Nord et en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, où le candidat refuse cependant), Solférino a décidé de retirer purement et simplement ses listes arrivées troisièmes, faisant ainsi une croix sur ses élus régionaux pour les six ans à venir. Marine Le Pen y voit évidemment un exemple flagrant des "magouilles" et des "petits calculs" du "système" et de "l'UMPS". Mais pas seulement.
Tout sourire, la patronne du parti d'extrême droite considère que le parti de Jean-Christophe Cambadélis, qu'elle compare à une "secte", est en plein "suicide collectif" et que ce retrait "peut être le début de la disparition pure et simple du parti socialiste". Elle dit :
"Le Parti socialiste, comme la secte du temple solaire, a décidé d'un véritable suicide collectif par l'intermédiaire du retrait de ses listes.
[...] C'est leur choix. Je crois qu'ils auront de longues années pour regretter ce choix. Car ce retrait peut être le début de la disparition pure et simple du Parti socialiste.
"
Le PS est donc sur le point de mourir, selon la cheffe du parti d'extrême droite. Qui insiste et se félicite de voir le parti majoritaire "disparaître" sous la pression du vote FN :
"Tiens au passage, petit clin d'oeil à l'UMP qui n'a eu de cesse, pendant des mois, de dire 'voter Front national, c'est voter socialiste', ben non : voter Front national c'est faire disparaître le Parti socialiste, voyez. Ça c'est au moins quelque chose qu'ils arrêteront probablement de dire.
"
Et Marine Le Pen de saupoudrer le tout d'une nouvelle punchline au sujet de ces électeurs socialistes envoyés "au sacrifice" comme "un troupeau de moutons" :
"Les socialistes font preuve d'une belle désinvolture à l'égard de leurs électeurs, qu'ils considèrent semble-t-il comme une sorte de troupeaux de moutons que l'on envoie au sacrifice.
"
C'est ce que l'on appelle triompher.
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