Régularité des conférences de presse: Hollande va-t-il faire mieux que Sarkozy ?

Publié à 15h46, le 13 novembre 2012 , Modifié à 15h49, le 13 novembre 2012

Régularité des conférences de presse: Hollande va-t-il faire mieux que Sarkozy ?
Nicolas Sarkozy lors de sa grande conférence de presse le 8 janvier 2008 (montage via Maxppp)

Il l'a promis durant l'entre-deux tours : François Hollande veut rencontrer la presse "tous les six mois pour rendre compte des actions faites", en plus des "interventions sur l'actualité ou en cas de réunions internationales".

Six mois après son élection, cette première rencontre de grande ampleur, devant 400 journalistes et retransmise en direct sur certaines radios et à la télévision, a bien lieu ce 13 novembre à 17h. Mais cela va-t-il perdurer ?

Le cas "Nicolas Sarkozy" est à cet égard intéressant. Lui aussi avait promis de multiplier les conférences de presse ["deux ou trois occasions de se rencontrer chaque année"], estimant qu'il s'agissait là d'un exercice obligatoire pour "un président de la République responsable".

Et puis ... non. Au lieu de ritualiser le rendez-vous, Nicolas Sarkozy a cloisonné l'exercice. Seules cinq rencontres de ce type se sont déroulées en cinq ans, généralement lors des traditionnels voeux à la presse. Avec à chaque fois, une réduction du champ des questions et de la prise de parole pour les journalistes.

Libération.fr et lemonde.fr l'ont raconté. La grande première conférence de presse de l'ancien président le 8 janvier 2008 a été un échec : devant 600 journalistes, dans un jeu de questions-réponses sans contrainte, Nicolas Sarkozy s'est notamment épanché sur sa relation de couple avec Carla Bruni ["Avec Carla, c'est du sérieux ..."] à un moment où son image devait se "représidentialiser".

Après cela, l'exercice sera répété le moins possible et contrôlé au maximum. La conférence suivante, près de deux ans après, n'est consacrée qu'au grand emprunt et la séance de questions-réponses est réduite à trente minutes.

En janvier 2011, les voeux à la presse sont une nouvelle fois limités à un thème, celui des questions internationales au moment où la France prend la tête du G20. Les journalistes ne peuvent l'interroger que sur ce sujet. En juin de la même année, au lancement des candidatures pour les primaires socialistes, une nouvelle conférence sur le grand emprunt fait office de précampagne.

Enfin, pour ses derniers voeux à la presse en janvier 2012, l'exercice est limité au possible : plus de questions-réponses.

Ce 13 novembre, la conférence de presse de François Hollande prévoit une heure et demi d’échanges libres avec les journalistes. L’avenir de sa promesse dépendra du bon déroulement – ou non – de cette première.

Du rab sur le Lab

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