Après le rejet des comptes de campagne de l'ancien président, la Sarkozie est en émoi. Henri Guaino estime que la décision du Conseil constitutionnel, "subjective", remet en cause le "fonctionnement de la démocratie", Nadine Morano cherche un moyen pour attaquer cette décision au niveau européen ... et Brice Hortefeux sous-entend que les Sages ne sont peut-être pas si sages.
Libération rapporte en effet ce 5 juillet "l'ulcération" du président de l'association des Amis des Nicolas Sarkozy qui voit un "acharnement de tous les instants". Surtout, Brice Hortefeux estime que la composition du Conseil constitutionnel a joué sur cette décision qu'il juge "politique".
Le quotidien écrit :
Hortefeux confie en outre qu'il "ne peut s'empêcher" de remarquer que cette décision, "politique à l'évidence", intervient après "la nomination par la gauche de trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel".
Le Conseil constit' est constitué de neuf membres nommés par le président de la République, de l'Assemblée et du Sénat. S'y ajoutent trois ex-présidents membres de droit qui ne siègent pas obligatoirement. Aucun d'eux n'était présent pour la délibération concernant les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy.
En mars 2013, Nicole Maestracci, Nicole Belloubet et Claire Bazy-Malaurie ont été nommées par le pouvoir de gauche en place [> leur profil est à lire par ici], car le Conseil est renouvelé par tiers. Les 6 membres restants avaient été nommés précédemment par Jacques Chirac, Jean-Louis Debré, Christian Poncelet, Nicolas Sarkozy, Gérard Larcher et Bernard Accoyer, tous de droite.