"Ce soir, une catastrophe a été évitée de justesse." Jean-Luc Mélenchon est grave, à l'heure de prendre la parole quelques minutes après les résultats des élections régionales, dimanche 13 décembre. Une élection dont, finalement, le FN sort sans emporter une région. "Il faut en remercier les millions de personnes qui ont voté avec des bulletins de vote pourtant contraires à leurs convictions les plus profondes", dit le leader du Front de Gauche, en référence au front républicain qui a permis d'éviter un certain nombre de victoires frontistes.
Mais immédiatement, il dénonce la responsabilité du gouvernement dans la progression du FN lors de cette élection. Et si Manuel Valls a écarté tout triomphalisme quelques minutes plus tôt, Jean-Luc Mélenchon lui charge la barque, demandant immédiatement sa démission :
"Le gouvernement et le Premier ministre, responsables en premier rang de cette débandade, auraient tort d'analyser comme une victoire un score acquis sous la menace et le chantage. Tout au contraire. Le président de la République doit entendre le message de colère que le pays a adressé et prendre ses dispositions pour que le premier responsable de la politique qui a conduit à cette situation soit renvoyé dans ses foyers, monsieur Manuel Valls.
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Et après avoir regretté une "campagne dominée de bout en bout par l'extrême droite dont les thèmes, le style, le ton ont dominé et défiguré les paroles et même les stratégies de tous les partis de gouvernement", l'ancien candidat à la présidentielle (qui aurait "rêvé" d'affronter Marine Le Pen dans le Nord) d'en appeler à la constitution d'un "front populaire" :
"[Il faut] répondre à l'urgence sociale que constitue la présence de millions de chômeurs, de pauvres et de sans abris dans un pays parmi les plus riches du monde. C'est un véritable front populaire qu'il faudrait être capable de faire naître. Je le dis sans illusion car la COP21 comme cette élection ont montré à quel niveau d'irresponsabilité les élites politiques peuvent parfois croupir. Mais je le dis avec espoir.
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