Retour de Claude Bartolone au perchoir : Christian Jacob dénonce "un arrangement entre parlementaires de Seine-Saint-Denis"

Publié à 09h36, le 15 décembre 2015 , Modifié à 11h49, le 15 décembre 2015

Retour de Claude Bartolone au perchoir : Christian Jacob dénonce "un arrangement entre parlementaires de Seine-Saint-Denis"
Christian Jacob. © AFP

C’est ce mardi 15 décembre que Claude Bartolone va être fixé : les députés PS vont-ils le reconduire à la présidence de l’Assemblée nationale ? Il fait peu de doutes que Claude Bartolone va troquer de nouveau sa casquette de candidat aux régionales en Ile-de-France pour récupérer sa place au perchoir. Vraisemblablement par acclamation de ses camarades socialistes en réunion de groupe et avant de présider les traditionnelles questions au gouvernement du mardi.

Une séance qui pourrait s’avérer houleuse. Car le retour au perchoir de celui qui a perdu contre Valérie Pécresse ne plait pas à l’opposition, qui louait pourtant son travail impartial comme président de l’Assemblée. Mais ses récents propos sur Valérie Pécresse et "la race blanche" ont bien entamé son crédit auprès des élus LR et UDI.

A L’Opinion de ce mardi, le patron des députés LR, Christian Jacob, est le premier à dégainer. "Il veut nous faire croire qu’il a du panache et qu’il remet en jeu son mandat", tempête-t-il, avant de dénoncer "un arrangement" avec Bruno Le Roux, élu de Seine-Saint-Denis comme Claude Bartolone :

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Mais il s’agit en fait d’un arrangement entre parlementaires de Seine-Saint-Denis. Il prend les députés pour des imbéciles.

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"Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne sort pas grandi de cette élection", ajoute encore Christian Jacob alors que Claude Bartolone s'était lancé dans la bataille des régionales après avoir eu l'assurance de pouvoir retrouver son poste en cas d'échec.

Sur BFM TV, ce mardi, le tout nouveau président de la région Rhône-Alpes-Auvergne Laurent Wauquiez a estimé que "Claude Bartolone n’est plus digne de rester au perchoir". Il développe, jugeant que le président de l’Assemblée devait se mettre "lui-même" en retrait de son mandat :

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Il a perdu l’autorité et le respect d’un certain nombre d’élus. Si lui-même était à la hauteur il se retirerait de cette fonction.

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"J'espère que ce n'est pas, à nouveau, une gigantesque farce : 'Je fais semblant de remettre en cause mon poste mais en fait tout a déjà été renégocié dans les coulisses avec le groupe socialiste à l'Assemblée nationale et je vais être réélu triomphalement'. Il a été battu, il doit partir", a attaqué de son côté Bruno Le Maire sur France 2 dans une offensive globale qui semble concertée. Il ajoute :

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Quand on prend un risque, on l'assume (...). A partir du moment où il a été battu, je ne vois pas comment il peut remonter sur le perchoir et présider à nouveau l'Assemblée nationale.

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En creux, et pas que, encore une fois, la droite lui reproche ses propos tenus durant la campagne. "J'ajoute que monsieur Bartolone a eu pendant toute cette campagne des propos qui n'étaient pas respectueux de son adversaire et que quand on préside l'Assemblée nationale, on doit pouvoir faire un minimum consensus entre les différentes parties de l'Assemblée nationale", poursuit le député LR de l'Eure pour qui, "aujourd'hui", "Claude Bartolone ne remplit plus ces conditions".

[Edit 11h45] Et Marc Le Fur, on en parle ?

Alors que la droite est très critique envers le retour de Claude Bartolone à l'Assemblée nationale comme président de l'institution, le PS a lancé sa contre-attaque. A la sortie de la conférence des présidents, ce mardi, et interrogé sur la démarche des Républicains, un autre vice-président de l'Assemblée, le socialiste David Habib l'a qualifiée de "ridicule". Le groupe LR "n'a pas posé la question de la légitimité du vice-président Marc Le Fur", candidat LR battu en Bretagne. 

 

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