ON NE PEUT PLUS RIEN DIRE - Il n’y a pas qu’au Front national où la liberté d’expression est parfois malmenée. Il y a aussi chez Les Républicains. C’est ce que démontre l’éviction programmée de Nathalie Kosciusko-Morizet, actuelle numéro 2 du parti mais coupable d’avoir soutenu le front républicain à l’encontre de la majorité de LR… et surtout de Nicolas Sarkozy.
Ce mardi 15 décembre, c’est au tour du député LR Jean Leonetti, plutôt estampillé centriste de droite, qui vole au secours de NKM. Et visiblement, il est, comme Jean-Pierre Raffarin , lui aussi sur la même ligne de soutien au front républicain qui a permis à la droite de l’emporter face aux Le Pen dans le Nord et en PACA au deuxième tour des élections régionales. "NKM démissionnée pour avoir rappelé une évidence : le ni-ni n’a, heureusement pour Les Républicains, pas été appliqué", écrit-il sur Twitter avant de s’interroger :
"Liberté d’expression ?
"
Sarkozyste, Geoffroy Didier est lui aussi plutôt du côté de la future ex-numéro 2 du parti. "NKM a toute sa place au sein des Républicains", affirme sur France Inter celui qui était porte-parole de campagne régionale de Valérie Pécresse qui ajoute qu'il "ne veut pas d'un parti politique qui soit caporalisé".
Évincée de la direction de LR, NKM avait dénoncé "une vieille idée stalinienne" avant de s’en prendre encore à Nicolas Sarkozy et à la frange la plus droitière de son parti ce mardi matin, expliquant qu’on "ne redressera pas la France avec des réactionnaires mais avec des visionnaires" . Le message est limpide.
De son côté, pour s’expliquer, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il voulait des "responsables qui expliquent la position du mouvement… et pas la leur" . D'où la question de Jean Leonetti sur la liberté d'expression.