Rythmes scolaires : la leçon de Ségolène Royal à Vincent Peillon

Publié à 21h53, le 13 novembre 2013 , Modifié à 22h07, le 13 novembre 2013

Rythmes scolaires : la leçon de Ségolène Royal à Vincent Peillon
Ségolène Royal sur LCI, mercredi 14 novembre.

COUCOU VINCENT - Elle n'est pas ministre mais elle a beaucoup de choses à dire. Après la pierre posée dans le jardin de Najat Vallaud-Belkacem concernant la prostitution , Ségolène Royal prodigue ce mercredi ses conseils appuyés à Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation dont la réforme des rythmes scolaires est, selon elle, "trop uniforme".

Invitée de LCI, l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007 explique "sans doute" les protestations à l'encontre de la mise en œuvre de cette réforme par "un déficit de méthode" et ajoute : 

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Il aurait peut-être été judicieux d'expérimenter cette réforme avant de la généraliser parce que ce sont des sujets très sensibles.

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"Avec de bonnes intentions, si la méthode est trop uniforme sur l'ensemble du territoire..." commence-t-elle en poursuivant: "c'est une forme de brutalité, l'uniformité, parce qu'on ne peut traiter de la même façon les écoles urbaines dans lesquelles il n'y a pas de problème de transports scolaires et des petites écoles rurales (...) avec des heures fixes pour les transports scolaires".

"Il ne faut pas uniformiser dans la France moderne d'aujourd'hui, les gens ne veulent plus être encadrés dans des normes imposées d'en haut", considère l'ancienne ministre déléguée à l'Enseignement scolaire de Lionel Jospin.

  

Ségolène Royal poursuit :  "à partir d'une bonne idée - qui est en effet d'équilibrer mieux sur le plan de la santé l'équilibre des temps de travail - si on n'est pas très attentif au pilotage d'une réforme et très à l'écoute des partenaires d'une réforme, pour que les gens aient le temps de s'approprier cette réforme, (...) ça crée des tensions".

La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes conseille à Vincent Peillon d'être "très appliqué" de "regarder quels sont les problèmes qui sont légitimement soulevés, ne pas mépriser les problèmes tel qu'ils sont soulevés par les partenaires de la communauté éducative".

Il faut, selon elle, "donner un peu de souplesse pour éviter ce cadre extrêmement rigide qui ne correspond pas à la réalité humaine de ce qui est vécu dans les classes".

Enfin pour "alléger la journée", Ségolène Royal préconise à l'exécutif d'avoir "le courage de toucher à la durée des vacances scolaires". "Sans doute faut-il le faire", martèle-t-elle.

  

"Ségolène Royal vient de porter un coup fatal à la réforme des rythmes scolaires en regrettant qu'il n'y ait pas eu d'expérimentation au préalable", s'est réjoui mercredi soir le président de l'UMP, Jean-François Copé, cité par l'AFP.

[Bonus track] Interrogée sur la une de Minute attaquant Christiane Taubira, Ségolène Royal assure qu'elle "aurait préféré que [le journal] soit saisi en kiosque car il va faire du business en plus, et ça va marcher".

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