Sans accabler Kader Arif, trop c’est trop

Publié à 22h18, le 21 février 2013 , Modifié à 22h18, le 21 février 2013

Sans accabler Kader Arif, trop c’est trop
Kader Arif, le 14 février 2013. (MaxPPP)

Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur la précipitation du ministres des anciens combattants à annoncer la libération des otages.

  1. Trop, pour exister

    Sur lelab.europe1.fr

    Que la plupart des Français ne sachent pas qui est ministre délégué aux Anciens combattants, rien de plus normal.

    Que le dit ministre souhaite se faire connaître d’eux, des députés, des médias, rien de plus compréhensible.

    Mais qu’à cette fin, il sorte de son domaine de compétence et prenne la parole de façon inconsidérée, voilà qui pose problème.

    Premier exemple, le 11 janvier dernier. Kader Arif déclare sur LCI :

    La précipitation ne sert à rien. Il ne peut pas y avoir là une espèce d'engagement qui pourrait avoir lieu dans l'urgence sans tenir compte de ce que sont les positions à l'échelle internationale.

    Quelques heures après, François Hollande annonçait l’intervention militaire française au Mali.

    Deuxième exemple, ce 21 février, Kader Arif annonce à l’Assemblée nationale la libération des Français pris en otage au Mali.

    Juste avec la prudence d'usage, je viens d'avoir comme information, à confirmer, mais il me semble qu'elle est confirmée, que nos otages au Cameroun ont été libérés.

    Et du coup, toutes les chaines info d’enchaîner en éditions spéciales, jusqu’à ce que la bonne nouvelle soit démentie.

    Un ministre qui, à deux reprises, intervient hors son domaine de compétence à ce point à contretemps peut-il rester au gouvernement ?

Du rab sur le Lab

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