EXPLICATION DE TEXTE - "Bourde". Voilà le terme qui a régulièrement été collé aux sorties de Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle de 2007 selon la présidente de la région Poitou-Charentes. C'est ce qu'elle affirme sur France 2 ce mardi en décodant ce qu'elle considère comme un élément de langage de la droite :
"C'était une campagne très organisée, le choix du mot était travaillé par la droite, par les conseillers en communication.
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Pourquoi parler de "bourde", lorsque l'ancienne candidate à l'Elysée faisait une faute ? Ségolène Royal livre sa réponse :
"Bourde, ça rime avec "gourde". Systématiquement, lorsque je faisais une erreur, c'était une bourde. Pour faire entendre aux gens que c'est une gourde.
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La socialiste y voit une attaque machiste et estime que la rhétorique est différente lorsque c'est un homme qui commet les mêmes fautes, en l'occurence Nicolas Sarkozy :
"Quand un homme, quand Nicolas Sarkozy faisait une faute, c'était "une erreur", il allait rectifier les choses. C'était parce qu'il était fatigué, etc. Il y avait un traitement différent, très perfide dans la communication.
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Le 4 mars, la présidente de région glissait sur un éloge raté aux femmes sur France Inter. En pleine semaine de préparation au 8 mars, journée internationale des droits des femmes, Ségolène Royal estimait que les femmes gèrent mieux les PME. Pourquoi ? Parce qu'elles sont habituées à gérer le budget du ménage, "et qu'au bout du compte il faut toujours qu'il reste quelque chose pour nourrir les enfants ".