Jean-Luc Mélenchon n'aime pas ceux qui doutent de l'utilité de la loi d'amnistie sociale. Vraiment pas. Lundi 4 mars, Manuel Valls confiait à RTL être "sceptique" sur le principe de la loi ? Ce mardi, Jean-Luc Mélenchon, fervent défenseur de l'amnistie , lui accole alors un qualificatif peu amène, lorsqu'on est socialiste :
"Ça ne m'étonne pas de lui qui a choisi d'incarner l'ultra-droite du Parti socialiste.
Il prend la figure classique du grand réprimeur, ça fait partie du rôle.
C'est son idée à lui de ce qu'est un ministre de l'Intérieur. Mon idée à moi, c'était Pierre Joxe.
"
Voir le passage à 6'28 :
Jean-Luc Mélenchon revient par ailleurs sur le vote de cette loi par les Sénateurs, et affirme que "les socialistes s'apprêtaient à l'enterrer". Raison pour laquelle la gauche de la gauche est "passée à l'assaut". Une méthode musclée, très critiquée par l'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer. Le député de Haute-Savoie parle alors de "pression inadmissible d'une manifestation de syndicalistes instrumentalisés par Jean-Luc Mélenchon".
Bonus track :
Jean-Luc Mélenchon s'est également montré très agacé par une question de Jérôme Chapuis. L'intervieweur de RTL lui demande si "ça va mieux avec ses alliés communistes". Piqué au vif, le co-président du Front de gauche lui explique qu'il "n'a rien compris", et refait :
"Nous ne sommes pas des écologistes qu'on traîne comme un bagage accompagné dont on se moque. Nous avons décidé de passer à l'assaut.
Sans qu'on comprenne pourquoi tout d'un coup, le porte-parole du Parti Communiste s'en est pris à moi et sur mon ton et ma manière de parler - qui ne changera, je vous en informe, jamais.
Oui, il s'est passé que quelqu'un a pété un plomb pour une raison qu'on ne comprend pas et qui doit être liée aux disputes entre communistes mais qui n'ont rien à voir avec moi.
"
Jean-Luc Mélenchon fait ici référence aux propos d'Olivier Dartigolles, qui s'était fortement démarqué de son allié, appelant à ne pas "emprunter le chemin de la menace" . Le sénateur communiste réagissait alors à une phrase de Jean-Luc Mélenchon, peu avant le vote de la loi d'amnistie:
"Ceux qui ne voteront pas avec nous, on les pourchassera jusque dans le dernier village de France.
"