Royal reproche à Macron de l'avoir prévenue "au dernier moment" qu'elle ne resterait pas ministre

Publié à 10h50, le 24 mai 2017 , Modifié à 18h39, le 28 mai 2017

Royal reproche à Macron de l'avoir prévenue "au dernier moment" qu'elle ne resterait pas ministre
Ségolène Royal © AFP

C'est la première oeuvre de Ségolène Royal reconvertie en chroniqueuse politique : le récit de sa propre non-nomination dans le gouvernement Philippe, le premier du quinquennat Macron.

Dès le 17 mai, quelques minutes après l'annonce de la composition de l'équipe gouvernementale, la désormais ex-ministre de l'Environnement était sur BFMTV pour dire son "grand regret" et sa "peine" de ne pas être reconduite dans ses fonctions. Elle racontait alors : "J'aurais bien voulu, bien sûr, continuer cette tâche, ici ou dans un autre ministère. J'ai eu bien évidemment le président de la République au téléphone, Emmanuel Macron, qui m'a appelée et qui m'a expliquée que compte tenu des équilibres politiques, ça n'était pas possible." Nulle trace, alors, d'une quelconque vexation.

Ce mercredi 24 mai, dans les colonnes de Paris Match, elle revient sur cet épisode douloureux. Et l'ancienne numéro 3 du gouvernement en veut à Emmanuel Macron, qui n'a selon elle pas suffisamment mis les formes pour lui annoncer la triste nouvelle :

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Je lui avais pourtant demandé de me prévenir si je ne restais pas au gouvernement. Que je puisse alerter mes proches. C’est suffisamment dur. Il ne l’a fait qu’au dernier moment...

 

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Paris Match précise que le fameux coup de fil a eu lieu "quelques minutes avant l’annonce du nouveau gouvernement". Ce qui est souvent le cas en la matière, même si certains limogeages annoncés tardivement se passent effectivement moins bien que d'autres.

Notons aussi qu'Emmanuel Macron avait pourtant prévenu très clairement et dès le 9 mars, dans Femme Actuelle, qu'il ne nommerait pas Ségolène Royal (ni Marisol Touraine) au gouvernement, au nom du renouvellement. Mais il est vrai que ces choses-là peuvent évoluer.

D'après Paris Match, Ségolène Royal aurait "suggéré à Macron" de la laisser au ministère de l'Environnement, voire de la nommer aux Affaires étrangères. Peine perdue : ce sont finalement Nicolas Hulot et Jean-Yves Le Drian qui ont hérité de ces portefeuilles.

Il faut dire que sans le soutenir officiellement avant le premier tour de la présidentielle, l'ancienne candidate de 2007 avait donné de nombreux signes de sa proximité avec Emmanuel Macron. Elle s'était ensuite engagée beaucoup plus clairement en sa faveur dans l'entre-deux-tours. Mais toute indispensable qu'elle est (selon elle-même), cela n'aura pas suffi. Et on ne lui a même pas dit assez poliment. SAD.

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