Selon Claude Bartolone, François Hollande est "le plus grand solitaire de la République"

Publié à 13h43, le 15 novembre 2013 , Modifié à 13h59, le 15 novembre 2013

Selon Claude Bartolone, François Hollande est "le plus grand solitaire de la République"

CELUI QUI N'A JAMAIS ÉTÉ SEUL - Il n'a jamais caché sa liberté de parole depuis son élection à la présidence de l'Assemblée nationale. Ce 15 novembre sur Mediapart, dans un article consacré au "problème Hollande" et aux doutes de plus en plus présents de son entourage sur la méthode présidentielle, Claude Bartolone livre ce constat :

François Hollande est le plus convivial mais aussi le plus solitaire. C'est même le plus grand solitaire de la République.

Cela complique les choses.

Solitaire car François Hollande prend de nombreuses décisions seul, sans parfois même en avertir ses conseillers, raconte ainsi la journaliste Lénaïg Bredoux dans son article.

Claude Bartolone y raconte avoir subi cette méthode en découvrant à la télévision, après l'affaire Cahuzac, les propositions du chef de l'Etat sur la transparence des parlementaires. Le président socialiste de l'Assemblée explique sa surprise après avoir poussé contre cette transparence, au point d'envoyer une note argumentée à Jean-Marc Ayrault : "ma mâchoire a failli se décrocher."

Les conseillers du président sont logés à la même enseigne. La journaliste écrit :

Depuis plusieurs mois, les témoignages de conseillers (soumis à un devoir d’anonymat par leur fonction) s’accumulent aussi, fatigués de l’organisation du président de la République qui omet de les avertir quand il rend un arbitrage.

Ceux-là prennent pour exemple la fois où François Hollande, annonçant un abattement exceptionnel sur les plus-values de cessions immobilières dans l'émission Capital le 16 juin, a surpris à la fois son conseiller logement, celui de Matignon et le ministère du Logement.

Des décisions en solo et une cote de popularité qui n'en finit pas de dégringoler. Même Jean-Marc Ayrault aurait fini par avoir des mots durs à l'égard de son président et ami. Selon Mediapart, qui l'écrit au conditionnel, le chef du gouvernement aurait ainsi lancé "en petit comité" :

S'il continue comme ça, il va finir à 2%.

Du rab sur le Lab

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