Selon le journal, la mairie de Paris a interdit au Figaro de couvrir l'évacuation d'un camp de migrants

Publié à 17h35, le 17 septembre 2015 , Modifié à 17h44, le 17 septembre 2015

Selon le journal, la mairie de Paris a interdit au Figaro de couvrir l'évacuation d'un camp de migrants
Le camp de migrants près de la gare d'Austerlitz, le 17 septembre © JOEL SAGET / AFP

"Le Figaro n'est pas le bienvenu". Ce sont les mots entendus par les journalistes du quotidien lorsqu'ils ont demandé à couvrir l'évacuation du camps de migrants, effectuée le 17 septembre aux abords de la gare d'Austerlitz à Paris. 

Selon le quotidien, qui décrit précisément le déroulé de la matinée, les journalistes étaient invités à un point presse en début de matinée. Préférant se "rendre directement auprès des migrants, dès 5h30, plutôt que d'écouter la lecture d'un communiqué", ils se font finalement repérer par la police qui leur demande de retrouver le service de presse de la mairie de Paris. Et c'est là qu'ils apprennent, toujours selon leur version, qu'ils ne sont plus invités à couvrir l'événement. Il est écrit :

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Auprès du service de presse, il nous est alors déclaré que 'Le Figaro n'est pas le bienvenu', que nos accréditations ont été 'annulées' et qu'il n'est pas possible pour nous de retourner auprès des migrants, le 'lien de confiance entre la mairie et nous ayant été 'rompu'.

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Cet incident intervient alors que le matin-même, Le Figaro consacrait un article intitulé "La mairie de Paris craint d'être débordée dans la gestion des nouveaux migrants" qui n'aurait pas plu au service de presse de la mairie.

Contacté par le Lab, le service de presse de la mairie concède un "incident regrettable" en expliquant être "surpris de cet emballement" :

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Les journalistes ont pu faire un long papier sur le sujet ainsi qu'un live-tweet très précis au coeur du dispositif [voir ici, ndlr]. A la sortie du périmètre, la police leur a dit qu'il fallait de nouveau s'accréditer auprès du service de presse.

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C'est là que les chargés de communication ont demandé des explications concernant l'article en question, reprenant des SMS échangés en off entre les journalistes et le service de comm', en s'interrogeant sur les "pratiques déontologiques" du journal :

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A la suite de cet article, nous (le service de presse) avons sollicité le rédacteur en chef société. Il n'est toujours pas revenu vers nous. Nous avons donc demandé à la journaliste présente sur place de joindre cette personne, qui n'a pas donné suite. la journaliste a quitté les lieux cinq minutes plus tard, visiblement énervée.

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