ZEN - Lorsqu’il était à l’Elysée, Nicolas Sarkozy n’était pas réputé pour son calme. Toujours sur la brèche, très présent médiatiquement, il était alors qualifié d’"hyperprésident". Mais depuis son retour en politique après une vraie-fausse retraite, le président de Les Républicains répète qu’il a changé. Et tente de montrer un autre visage que celui du "plébéien teigneux" que dépeint François Fillon, en jouant les pompiers pour sa famille politique en crise après l’épisode Copé/Fillon.
Face aux lecteurs du Parisien , ce vendredi 18 septembre, Nicolas Sarkozy poursuit ce travail de sape pour s’afficher en sage, apaisé. Et de lancer à ses interlocuteurs cette phrase surprenante :
"Vous avez vu comme je suis calme maintenant ? Un vrai toutou.
"
S’il ne fait pas l’inventaire de son quinquennat, Nicolas Sarkozy concède néanmoins des regrets. Notamment sur le "casse toi pov’ con" , saillie restée dans les esprits. "J’ai des regrets, dit-il à propos de cet incident. Car j’ai cédé à une provocation."
Peu de regrets sur le fond donc, mais plus sur la forme. "Il y a bien sur beaucoup de choses que je referais différemment", assure-t-il, avant d’ajouter : "pas sur les décisions politiques". Non, il regrette seulement parfois son comportement. "Mais sur moi", poursuit celui qui n’a pas encore dit officiellement s’il serait candidat à la primaire de la droite et du centre et qui délivre, depuis son retour dans son parti, ce message de sérénité. En avril, il affirmait déjà s’être "calmé" .
Face aux lecteurs du Parisien, il continue :
"Sur moi et ma façon d’être, je changerais. J’ai beaucoup appris de la défaite. Plus jeune, j’étais un peu bulldozer. J’ai tellement de convictions que je vais parfois trop rapidement à la réponse. Le parler-vrai peut devenir un parler-brutal. Et cela peut blesser. Je le regrette après.
"
Nicolas Sarkozy a-t-il vraiment changé ? Le débat est récurrent. Ses opposants en doutent. Et les révélations de certains de ses récents coups de gueules (voir ici ou là ) minimisent la portée de son discours de "zenitude".
Pour ses adversaires, comme Michel Sapin, il n’a "pas changé… en pire" . Même sa proche, Rachida Dati, assurait encore en juin 2015 qu’il n’avait pas changé . Ce que ne contredira pas, pour une fois, François Fillon pour qui "on ne change jamais" .
A lui de le prouver.
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