Pour François Fillon, Nicolas Sarkozy est "un homme d’Etat vulnérable aux humeurs de l’opinion"

Publié à 13h17, le 16 septembre 2015 , Modifié à 07h29, le 17 septembre 2015

Pour François Fillon, Nicolas Sarkozy est "un homme d’Etat vulnérable aux humeurs de l’opinion"
© THOMAS SAMSON / AFP

SULFATEUSE - Ne le cherchez pas. François Fillon is on fire, pour cette rentrée 2015. Pour combler le fossé qui le sépare des deux favoris à la primaire de la droite et du centre, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, l’ancien Premier ministre veut imprimer. Non seulement il a à son agenda une séquence médiatique importante , mais il compte sur son livre Faire, en librairie le 21 septembre, pour glaner quelques points dans les sondages et l'esprit des militants de Les Républicains.

Pour grappiller un peu de ce retard sur ses rivaux, François Fillon se livre donc. Et attaque frontalement Nicolas Sarkozy avec qui les relations sont plutôt *fraiches* depuis 2012 (voir ici , ici ou , entre autres). D’après L’Express , ce mercredi 16 septembre, qui a pu lire l’ouvrage du député LR de Paris, l’ancien chef de l’Etat en prend pour son grade.

Tout d’abord, premier pied de nez, le chapitre consacré au président de Les Républicains arrive juste après un chapitre intitulé : "Pourquoi feriez-vous demain ce que vous n’avez pas fait hier ?" Du trolling en bonne et due forme.

Ensuite, François Fillon reproche à Nicolas Sarkozy son besoin d’être aimé. Instantanément, "vulnérable" qu’il est "aux humeurs de l’opinion". Chez lui, selon l’ancien résident de Matignon, "le court terme passait avant le long terme". Il ajoute :

"

Il lui répugnait de ne pas être aimé. Cela fit de lui un extraordinaire combattant, mais un homme d'Etat vulnérable aux humeurs de l'opinion. Je suis moins malléable, moins perméable. Mon énergie entretient ma ténacité, me rend plus indifférent à l'écume des choses, à l'air du temps; la sienne appelle l'immédiateté, aspire à la séduction dans l'instant.

"

Sous-entendu, comme l’écrit L’Express, "le mou n’était pas celui que l’on croit".

Enfin, pour couronner cette diatribe sans concession, François Fillon attribue la défaite de 2012 à Nicolas Sarkozy en personne. Et à personne d’autre puisque, selon lui, "les conditions du succès étaient largement réunies". "Il a été battu parce que le charme était rompu", écrit encore François Fillon qui lui reproche de s'être trop enfermé dans "un personnage de plébéien teigneux".

L’est-il encore ? François Fillon l'espère.

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