Selon Ségolène Royal, les appels au front républicain systématiques incitent les électeurs à voter Front national

Publié à 20h31, le 17 juin 2013 , Modifié à 10h41, le 18 juin 2013

Selon Ségolène Royal, les appels au front républicain systématiques incitent les électeurs à voter Front national
Ségolène Royal sur Canal Plus (capture).

Ce lundi 17 juin sur les plateaux de télévision, on ne parle que de ça : un second tour entre l'UMP et le Front national à Villeneuve-sur-Lot. Au Parti socialiste, le mot d'ordre a été fixé très rapidement: il faut "faire barrage" au Front national , et donc voter UMP. 

Une antienne répétée tout le lendemain, contre laquelle Ségolène Royal met en garde. L'ancienne candidate à la présidentielle refuse d'abord de dire si elle voterait pour le candidat de l'UMP si elle était électrice dans cette circonscription. Puis elle s'attaque aux appels répétés à la constitution d'un "front républicain" :

"

Il ne faut pas penser que les discussions comme cela sur un plateau de télévision vont régler le problème du Front national. 

Les électeurs sont intelligents. Et à force d'appeler au barrage ceci, au barrage cela, les électeurs ne veulent plus qu'on leur donne d'ordre sur leur façon de parler.

"

Ségolène Royal est-elle donc contre les consignes de vote anti-FN ? Pas exactement. Elle se fait ensuite plus précise :

"

Je dis, attention, à ne pas faire en sorte qu'elles soient excessives, et se redonner bonne conscience en donnant des mots d'ordre qui ne donneront qu'une seule envie, c'est de les transgresser.

Les électeurs sont capables de choisir entre différents candidats, laissons-les libres, et moi je fais confiance à la pulsion démocratique et républicaine et des électeurs.

"

Et Ségolène Royal conclut :

"

Ça a été dit une fois, c'est bien. Il faudrait éviter que ce ne soit que le seul slogan de campagne pendant huit jours. 

"

Bonus Track: quand Ségolène Royal refuse de noter la première année du quinquennat Hollande

C'est Michel Denisot qui lui pose la question: quelle note accorderait-elle à François Hollande, pour sa première année à l'Elysée ? Ségolène Royal refuse de répondre.  

"

Non, je ne me livre pas à cela, parce que ce serait réducteur.

"

Mais Jean-Michel Aphatie lui fait remarquer qu'elle s'est livrée, dans une interview au Monde, à un concert de critiques à l'égard de son ancien compagnon. Voilà ce que Ségolène Royal répond au journaliste :

"

Je suis une femme politique d'expérience. Et si je n'utilisais pas aujourd'hui ma liberté de parole... J'ai dit des choses vraies. 

"

Du rab sur le Lab

PlusPlus