Il anticipe. Début janvier, Serge Dassault avait échappé à la levée de son immunité parlementaire grâce à un vote à bulletin secret des sénateurs, qui n'avait pas permis de connaître la nature des votes de chacun.
Alors que le bureau du Sénat doit se prononcer une nouvelle fois ce 11 février sur une éventuelle levée de son immunité, le sénateur de Corbeil-Essonnes a pris les devants :
Je demande la levée de mon immunité parlementaire. Même si cette levée d'immunité provoque mon placement en garde à vue, je suis prêt à affronter cette épreuve.
Une façon pour Serge Dassault d'anticiper un résultat qui semble inéluctable. Face au tollé suscité par le premier rejet de sa levée d'immunité, le président du Sénat, Jean-Pierre Bel s'était déméné pour que le prochain vote se fasse à main levée.
On ne sait en effet toujours pas à l'heure actuelle quels sénateurs, notamment de gauche, ont voté contre la levée. Selon le recensement établi à l'époque, 14 déclaraient officiellement avoir voté pour la levée alors que, selon les résultats du vote à bulletin secret, seuls 12 sénateurs s'étaient prononcés en faveur de la levée d'immunité.
La levée permettra aux juges de placer Serge Dassault en garde à vue pendant 48 heures dans l'affaire des achats de voix présumés de Corbeil-Essonnes. Réaction du parlementaire :
Je pourrai démontrer ma totale innocence de ces soi-disant achats de votes, accusations inventées de toutes pièces par certains de mes adversaires politiques.