Je t’aime, moi non plus - Se faire siffler lorsque l’on prend la parole devant une assemblé, ce n'est pas obligatoirement une expression de désapprobation de vos auditeurs. C’est en tout cas ce que soutient Thierry Lepaon, invité ce mardi 19 mars sur France Info.
Le successeur de Bernard Thibault au poste de secrétaire général de la CGT a répondu au fait que, dès le premier jour du 50ème congrès de la CGT, des invités membres du Parti socialiste ont été sifflés par des syndicalistes. Il minimise, expliquant l'ambiance "bon enfant":
Notre congrès, il est multiple et divers, (ce qui compte c'est) qu'il y en a plus qui applaudissent... Et puis c'est chaleureux en même temps.
Mais même si dans les sifflets il y a des camarades qui expriment un mécontentement à l'égard d'un tel ou d'un tel, c'est un congrès, il y a un coté bon enfant, il faut le prendre comme une marque de sympathie.
Thierry Lepaon, qui prendra ses fonctions en fin de semaine, ne veut pas non plus se mettre à dos les syndicalistes, et justifie les sifflements, immédiatement:
Mais il y a des camarades qui sifflent car ils ont envie que le Parti socialiste joue vraiment son rôle et fasse en sorte que la politique pour laquelle il a été élu puisse se mettre en place.
Quelques instants plus tôt, ne voulant pas faire du "chaleureux" accueil offert à Jean-Luc Mélenchon un cas particulier, il affirmait pourtant:
Vous pourrez le constater toute la semaine, les invités qui nous font l'amitié de répondre à nos invitations sont tous et toutes ovationnées comme il se doit.
Les formes de revendications employées par les cégétistes avaient déjà été sous le feu des projecteurs, vendredi 15 mars, après que des manifestants lillois de la CGT ont brulé un drapeau de la CFDT, une scène filmée.