Silence présidentiel sur les Roms : François Hollande sommé de parler par les politiques et les médias

Publié à 13h31, le 01 octobre 2013 , Modifié à 13h35, le 01 octobre 2013

Silence présidentiel sur les Roms : François Hollande sommé de parler par les politiques et les médias

Notre éditorialiste Olivier Duhamel revient sur la prise de parole présidentielle sur les Roms qui ne vient pas. D'abord politique, la sommation est devenue médiatique.

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Duflot : 1ère sommation, politique

Le jeudi 26 septembre, elle n’attaque pas seulement Manuel Valls, en lui reprochant rien moins que d’être allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain". Elle ordonne à François Hollande de trancher leur différend, affirmant que c’est de la responsabilité du président de la République". 

Assez inédit dans la Ve République. À Florange, le chef de l’État refuse de faire "des commentaires sur les commentaires". 

Libération : 2ème sommation, médiatique

Dès le lendemain, le quotidien de gauche titre : "Clash Duflot-Valls : tous les regards sont tournés vers Hollande". 

Rebelote lundi 30 septembre, avec en une : "Hollande, une question d’autorité".

Il continue de se taire.

Le Parisien : 3ème sommation, médiatique

Ce mardi matin, le quotidien populaire titre "Mais où est le patron ?". 

Le Président continue de se taire. Bel exemple de résistance, qui s’explique. D’une part le chef de l’État n’est pas aux ordres d’une ministre, fût-elle chef de parti, ou des médias, fussent-ils influents.

D’autre part, il sait que parler et reparler des Roms ne peut être que contre-productif. 

Cela dit, il sera très probablement obligé de trouver un moyen de clore la séquence. Une petite phrase en Conseil des ministres demain devrait y pourvoir. 

Du rab sur le Lab

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