LEXIQUE - C'est une expression avec une connotation plus que particulière que Stéphane Ravier a tenu à utiliser lors de son discours à l'université d'été du Front national qui se déroule à Marseille ce 5 et 6 septembre. Le "grand remplacement" est une théorie promue par l'écrivain d'extrême droite Renaud Camus et désigne le "remplacement" supposé en cours des Français blancs et chrétiens par une immigration extra-européenne, particulièrement maghrébine et subsaharienne, de religion musulmane.
Et si Marine Le Pen a pris ses distances avec cette théorie, Stéphane Ravier, maire du VIIème arrondissement de Marseille, l'évoque très ouvertement dans son discours du 5 septembre.
Après avoir expliqué que Marseille était la "capitale européenne de la culture de cannabis", le sénateur FN s'appuie sur cette théorie pour dénoncer l'immigration en France. Ainsi, il s'interroge ouvertement : "Comment ne pas parler du grand remplacement ?".
"Comment ne pas parler de "grand remplacement" ?" #UDTFN
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) September 5, 2015"La France, pays des droits de l'Homme, est devenue le pays des droits de l'Autre !" #UDTFN
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) September 5, 2015"Nos dirigeants sont incapables de maîtriser le monstre qu'ils ont créé. L'immigration est hors de contrôle." #UDTFN
— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) September 5, 2015Une manière pour Stéphane Ravier de rejoindre certains au FN, comme Aymeric Chauprade, ancien conseiller de la présidente frontiste, ou même Philippe Martel, ancien chef de cabinet de Marine Le Pen, qui partagent largement cette thèse.
Dans la foulée, Louis Aliot a demandé aux militants présents à Marseille de ne répondre aux journalistes qu'à propos de l'immigration ou de la pauvreté, sujets mis en avant par le parti, comme l'explique un journaliste du JDD.
Sur scène, Aliot demande aux militants FN de ne pas répondre aux journalistes sur d'autres sujets que l'immigration, la pauvreté... #udtfn
— Nicolas Prissette (@NicolasPri7) September 5, 2015Où comment éviter le sujet "Jean-Marie Le Pen" qui compte bien venir parasiter la réunion d'été du parti frontiste.
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