A la sortie du Conseil des ministres, Jean-Marc Ayrault soutient Christiane Taubira contre les insultes racistes

Publié à 10h36, le 06 novembre 2013 , Modifié à 12h53, le 06 novembre 2013

A la sortie du Conseil des ministres, Jean-Marc Ayrault soutient Christiane Taubira contre les insultes racistes
(Crédit: Delphine Legouté)

LIVE-TWEET - Point NVB, épisode 57. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault se réunit ce mercredi 6 novembre à l'Élysée pour un conseil des ministres marqué par l'assassinat de deux journalistes de RFI au Mali mais également par la crise bretonne qui perdure et la remise en cause du choix de la société Ecomouv pour collecter l'écotaxe.

Le compte-rendu est assuré par la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem et à suivre avec @DelphineLegoute.

>> Dans l'actualité de ce mercredi

#INSULTES RACISTES 

A plusieurs reprises ces derniers semaines, Christiane Taubira a été victime d'insultes racistes. Comparée à une guenon notamment.  Ce "ne sont pas les voix de la France", assure la ministre de la Justice après le conseil des ministre. "La France n'est pas raciste", explique-t-elle, espérant : "Ça ne dure jamais longtemps et les Français finissent par se venger." 

Interrogé sur le sujet dans la cour de l'Elysée, Jean-Marc Ayrault a expliqué qu'il avait rappelé son soutien à Christiane Taubira et juge que la lutte contre le racisme "est un combat permanent". 

Il ne faut rien laisser passer, j'ai exprimé ma solidarité à Christiane Taubira. Ces propos sont racistes. Je suis convaincu que l'immense majorité des Français n'acceptent pas le racisme. Il y a une dérive, il faut être d'une grande fermeté. 

La porte-parole du gouvernement a par ailleurs indiqué que cela avait fait l'objet d'un commentaire du chef de l'Etat en début du Conseil du ministre, qui a salué sa ministre et lui a assuré de son soutien. 

Najat Vallaud-Belkacem aurait, quant à elle, aimé voir les députés de droite se lever contre ces propos quand Jean Glavany les a dénoncé à l'Assemblée nationale et que la gauche a largement manifesté son soutien à la ministre. 

A la sortie du conseil des ministres, Dominique Bertinotti a réagi aux propos dont sa collègue a été victime. "Inqualifiable dérive raciste", a-t-elle lancé. 

#JOURNALISTES ASSASSINÉS

Après l'enlèvement et l'assassinat de deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre dans le nord du Mali, la France a annoncé un renforcement des forces militaires dans cette région. Laurent Fabius a cependant précisé qu'il s'agissait d'un "redéploiement" de troupes jusqu'alors postées au sud du pays et que le nombre total de militaires présents n'augmenterait pas.

François Hollande a renouvelé sa "vive émotion" lors de ce Conseil des ministre, d'après la porte-parole du gouvernement. Le chef de l'Etat a indiqué que "les investigations progressent" pour retrouver les meurtriers des journalistes.

#BONNETS ROUGES

Le mouvement breton se poursuit. Les "bonnets rouges" ont lancé mardi un ultimatum au gouvernement, demandant "une annonce officielle de la suppression de l'écotaxe pour la Bretagne" avant ce mercredi midi. Guillaume Garot, ministre délégué à l'agroalimentaire, leur a déjà répondu qu'on "ne gouverne pas sous les ultimatums". 

Le chef du gouvernement s'est exprimé à la sortie du Conseil des ministres à ce sujet. "l"ultimatum n'est pas la bonne méthode", a-t-il martelé. Rappellant sa méthode : "on ne fera pas sans dialogue, ce n'est pas la bonne méthode."

Pour Najat Vallaud-Belkacem, "les ultimatum et actes de vandalisme n'ont rien à faire dans le cadre de la démocratie, ils sont inacceptables", a-t-elle communiqué. 

L'organisation se trompe de chemin, c'est une façon de procéder inadmissible et qui ne débouchera sur rien.

L'écotaxe en question est quant à elle toujours suspendue en attendant de trouver un terrain d'entente pour la "corriger". Ce mercredi s'ouvrent également les premières discussions sur le "Pacte d'avenir pour la Bretagne", sans ministre, et devant permettre une sortie de crise.

Parallèlement, la majorité met en doute les conditions d'attribution et les clauses financières du contrat sur l'écotaxe avec la société Ecomouv. Un accord signé par le précédent gouvernement. Les sénateurs PS vont demander une commission d'enquête sur le sujet.

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