Suivez le spectacle des questions au gouvernement du mardi 31 mars

Publié à 14h52, le 31 mars 2015 , Modifié à 16h13, le 31 mars 2015

Suivez le spectacle des questions au gouvernement du mardi 31 mars
Une séance qui ravit tout le monde © Capture d'écran France 3

#QAG – Les députés se retrouvent ce mardi 31 mars pour la traditionnelle séance de questions au gouvernement. La première du genre après des élections départementales pas franchement folichonnes pour la gauche, qui reste *légèrement* divisée. Manuel Valls a d'ailleurs annulé son voyage en Allemagne pour assister à la réunion des députés socialistes, en fin de matinée. 

Comme toujours, le Lab vous délivre ses instants choisis.

# Demandez le programme

# Contrat de confiance



Après des élections pour lesquelles la gauche n'a souvent pas réussi à présenter des binômes communs, l'écologiste Barbara Pompili interroge Manuel Valls sur "l'indifférence civique" que constitue l'abstention et qui "doit singulièrement interroger la majorité". En ce qui concerne la gauche, elle affirme que "l'unité n'est pas la garantie de la réussite" mais que "la désunion" conduit à "l'échec". Et la co-présidente du groupe EELV à l'Assemblée de lui demander :

Quelle place allez-vous accorder à l'écologie dans la feuille de route gouvernementale ?

 

Façon de poser les bases d'un nouvel accord entre le gouvernement et les Verts ? Barbara Pompili poursuit :

Comment reconstruire les conditions de la confiance, qui s'est amoindrie, certes, mais dont nous portons ici la voix ?

 

"La place des écologistes, elle est dans la majorité et dans le gouvernement", lui répond notamment le Premier ministre. Autant dire que cela ne l'a pas totalement convaincue :



# Je réponds à tout le monde



Pour débuter cette séance, trois des quatre premières questions sont posées par des présidents de groupe : Barbara Pompili donc, mais aussi Philippe Vigier (UDI) et Christian Jacob (UMP). Avant ce dernier, c'est le socialiste Frédéric Barbier qui interroge le Premier ministre pas bégueule, qui affirme : 

Je réponds à tous les groupes après ce que vous avez appelé cette séquence [électorale].

 

# DÉ-MI-SSION



Un peu comme Jean-Marc Ayrault lui même, Christian Jacob rappelle qu'après la défaite de la gauche aux municipales, en mars 2014, le Premier ministre d'alors (Jean-Marc Ayrault, donc), avait été limogé. Pas de cela cette fois, comme l'avait prévenu François Hollande avant-même le scrutin. Ce que le président du groupe UMP a du mal à encaisser :

Il y a un an, Jean-Marc Ayrault était remercié. Un an plus tard, vous subissez une nouvelle défait cinglante. [...] Le résultat de dimanche, c'est votre échec, c'est vous qui avez hystérisé la campagne. [...] Votre bilan est désastreux, est-ce qu'avec un tel bilan, on peut dire 'j'y suis j'y reste, circulez y'a rien à voir' ? Décemment, on ne peut pas tenir ce langage. [...] Ce qui, il y a un an, a justifié votre nomination, devrait aujourd'hui justifier votre départ.

 

Tout cela sous les yeux d'un Manuel Valls pas impressionné :



Et le Premier ministre rétorque au patron des députés UMP :

Quand on est dans l'opposition, on doit avoir le triomphe modéré et modeste, ce que vous ne faites pas.

 

# Pas d'avoinée



La dernière fois qu'il avait posé une question à Manuel Valls au cours des QAG, Gérald Darmanin avait été *gentiment* renvoyé chez mémé. Mais pas question de se laisser décourager pour autant. Ce 31 mars, le député UMP se fait de nouveau offensif envers le Premier ministre : 

Vous avez fait de la bataille contre le FN un combat personnel et moral. Le FN, malheureusement, n'a jamais été aussi haut dans notre pays. C'est un triste bilan. [...] On ne combat pas la désespérance des Français avec des cours de morale ou des coups de menton. On les combat avec des résultats. Où sont vos résultats, monsieur le Premier ministre ?

 

Et cette fois, Manuel Valls lui répond beaucoup plus calmement :

Je pourrais vous dire facilement qu'entre 2007 et 2012, le FN est passé de 10 à un peu plus de 18%, qu'après le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il y avait un demi-million de chômeurs de plus, que la délinquance, notamment dans les territoires ruraux, avait explosé, et que la désespérance dans les quartiers populaires a été illustrée par ce qu'il s'est passé en 2005 [les émeutes dans les banlieues, ndlr].

 

Il affirme ensuite que sur chaque sujet abordé par Gérald Darmanin, le gouvernement est en train d'obtenir des "résultats", et qu'il faut ajouter à cela la "lutte sur les valeurs". 



 

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