The Economist salue Manuel Valls, "le Sarkozy socialiste"

Publié à 17h57, le 19 décembre 2012 , Modifié à 18h10, le 19 décembre 2012

The Economist salue Manuel Valls, "le Sarkozy socialiste"
(Reuters)

SOSIE -  The Economist avait déjà plébiscité Manuel Valls durant la primaire socialiste. Dans un article publié le 19 décembre sur son site, l'hebdomadaire économique britannique brosse à nouveau un portrait plutôt élogieux du  "Sarkozy socialiste".

Avec à l'esprit sa seule ambition, son passé d'outsider avec un père étranger qui n'a pas fréquenté l'école des élites et sa volonté de s'attaquer aux idées reçues, il y a beaucoup de similitudes entre lui et Nicolas Sarkozy qui s'est aussi fait une réputation d'homme d'action au sein du ministère de l'Intérieur.

Pour l'hebdomadaire qui n'a pas toujours été tendre avec la France, et qui titrait sur le "dangereux M. Hollande" durant la présidentielle française, le ministre de l'Intérieur socialiste apparaît finalement "aussi ferme dans de nombreux domaines que ses prédécesseurs de droite".

Quand Nicolas Sarkozy faisait ces choses [démantèlement des camps de Roms, expulsion d'un imam - ndlr], les socialistes criaient au scandale. Aujourd'hui au pouvoir, il semblent plutôt contents de leur ministre de la police.

Pour The Economist, Manuel Valls est le symbole du "virage à droite" de la gauche française.

Sur les questions de sécurité du moins.

"Car on ne peut pas en dire autant des questions économiques", constate l'hebdomadaire. De ce côté là, "tout paraît décidément bien confus".

Le discours économique de Manuel Valls durant la primaire socialiste se démarquait d'ailleurs nettement, rappelle encore l'hebdomadaire.

Son discours, qui rappelait celui de Tony Blair - le modernisateur de la gauche britannique - a semblé plutôt risqué. Au lieu de colporter de faux rêves, il a déclaré que les hommes politiques devaient dire la vérité (...) tous les problèmes ne peuvent pas être résolus en dépensant plus.

Si l'on en croit l'hebdomadaire, c'est cette position qui aurait valu à Manuel Valls de n'être crédité que de 6 % des voix à l'issu du vote des militants socialistes. Aujourd'hui, "il est l'un des hommes politiques les plus populaires de France", rappelle l'hebdomadaire.  

Il faudrait maintenant savoir ce que pensera Michel Sapin de cet article, lui qui déclarait il y a quelques mois que The Economist était un hebdomadaire "anti-français et anti-socialiste" ...

Du rab sur le Lab

PlusPlus