Candidatera ? Candidatera pas ? C’est la réponse à cette question d’une candidature de François Hollande à sa propre succession qui déterminera si la gauche doit organiser ou non une primaire en vue de 2017. Et ceux qui la réclament avancent comme argument massue le fait qu’une primaire, ça ne s’improvise pas. La droite en sait quelque chose. François Hollande doit donc se décider au plus tôt afin de laisser la possibilité à ses camarades de se retourner.
Ce n’est pas l’avis de Thierry Mandon, ce ministre qui avait estimé publiquement, dès novembre 2014, "qu’il faudra une primaire en 2017" . Pour lui, pas de problème, le PS peut organiser ce scrutin en un temps record.
Selon Le Canard Enchaîné de ce mercredi 23 mars, le secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la Recherche ne voit absolument aucun problème organisationnel ni logistique. Et mise surtout sur le savoir-faire du Premier secrétaire de la rue de Solférino, Jean-Christophe Cambadélis. Il dit, selon l’hebdomadaire satirique :
"Ça peut se faire très vite. Souvenez-vous de Jospin-Emmanuelli en 1995. Je suis sûr que Cambadélis n’aurait aucun problème pour organiser une primaire en quinze jours.
"
Oui, oui, en quinze jours. Ni plus ni moins. Reste à savoir quel type de primaire. Une primaire de l’ensemble de la gauche avec plusieurs millions de participants comme en 2011 ? Ou bien une primaire interne au Parti socialiste "fermée" comme en 1995 avec 79.345 votants ?
Toujours est-il que Thierry Mandon s’amuse du doigté de Jean-Christophe Cambdélis en matière d’élection. Et de lancer un brin trollesque :
"Il (Cambadélis, ndlr) pourrait même vous donner le résultat que vous voulez…
"