François Hollande est-il le candidat naturel de la gauche pour 2017 ? La question divise la majorité, et pas seulement parmi ceux qui contestent la politique de l'exécutif. Dans les rangs du gouvernement, certains s'interrogent sur l'éventualité d'une primaire à gauche pour la prochaine élection présidentielle. C'est le cas de Thierry Mandon.
Le secrétaire d'État à la réforme de l'État et à la Simplification explique ainsi, selon L'Obs en kiosques jeudi 6 novembre :
Je pense qu'il faudra une primaire en 2017.
Pour appuyer son propos, Thierry Mandon assure que cela n'aggravera pas les tensions qui règnent au sein du parti :
Une primaire, ce n'est pas du tir aux pigeons, c'est un moyen de ressourcement et de rassemblement.
Preuve supplémentaire que cette idée dépasse désormais les seuls "frondeurs". Mais on ignorait jusqu'ici qu'elle avait fait son chemin jusqu'au gouvernement. Tout juste Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement, avait-il considéré au mois de juin que "la question se posera" en temps voulu.
Parmi les ministres, nombreux sont ceux qui croient que François Hollande sera le "candidat naturel" de la gauche selon les mots de Manuel Valls : François Rebsamen, Najat Vallaud-Belkacem ou Jean-Yves Le Drian sont de ceux-là.
Chez les soutiens de François Hollande, Jean-Christophe Cambadélis aussi se pose des questions. Le premier secrétaire du PS expliquait, le 1er septembre, que la présidentielle n'était "même pas dans les têtes" au sein d'un "parti sans candidat" :
Pour l'instant, je suis un premier secrétaire du PS qui n’a pas de candidat à l'élection présidentielle, et tant mieux. D’abord le temps des idées, le casting on verra après.